Endométriose à 50 ans : ce qu’il faut savoir après les règles

L’endométriose ne disparaît pas toujours avec la fin des cycles. Contrairement aux idées reçues, cette maladie chronique peut encore affecter la vie des femmes matures. Bien que l’arrêt des règles entraîne souvent une baisse des symptômes, certaines patientes continuent de souffrir. D’autres découvrent même leur diagnostic à un moment inattendu.

Et ça peut tout changer.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie gynécologique liée à la présence anormale de tissu endométrial (semblable à celui qui tapisse l’utérus) en dehors de la cavité utérine. Ces fragments peuvent se fixer sur les ovaires, le péritoine, les ligaments utérins ou d'autres organes pelviens.

Ils provoquent des douleurs chroniques, des saignements irréguliers et, dans certains cas, une infertilité. Les lésions peuvent aussi évoluer avec le temps et affecter la santé globale des patientes.

Endométriose et fin des règles : quels changements ?

Avec la chute des hormones sexuelles, certaines femmes voient leurs douleurs diminuer. Ce changement hormonal peut entraîner une amélioration des maux, mais ce n’est pas garanti.

Certaines ressentent encore des douleurs pelviennes, même après la disparition des menstruations. En cause : la persistance des implants endométriaux, qui réagissent parfois encore à des hormones produites ailleurs dans le corps.

La prise d’un traitement hormonal substitutif (THS) peut aussi réactiver certains symptômes, surtout s’il contient uniquement des œstrogènes. Un accompagnement médical reste alors indispensable.

Bref, la fin des cycles ne signifie pas toujours la fin des douleurs.

Quels sont les symptômes après 50 ans ?

Ils peuvent être variés et parfois plus discrets. Parmi les plus fréquents :

  • douleurs abdominales ou pelviennes persistantes
  • douleurs pendant les rapports sexuels
  • troubles urinaires ou digestifs
  • fatigue chronique
  • parfois, une découverte fortuite lors d’un examen médical

Ces signes peuvent être confondus avec d’autres troubles liés au vieillissement. Il est donc essentiel de consulter un médecin en cas de gêne persistante.

Certaines femmes découvrent leur endométriose à cette période de la vie, lors d’une IRM, d’une échographie pelvienne ou après une hystérectomie partielle ou totale. Le diagnostic tardif reste fréquent, notamment pour les formes profondes ou associées à une adénomyose.

Endométriose ou adénomyose : comment faire la différence ?

L’adénomyose est souvent confondue avec l’endométriose, mais elle est différente.

Elle correspond à une atteinte utérine spécifique : le tissu endométrial s’infiltre dans la paroi musculaire de l’utérus (le myomètre). Les deux maladies peuvent coexister et présenter des symptômes similaires : douleurs, saignements, fatigue, gêne pendant les rapports...

Mais l’adénomyose tend à se stabiliser avec le temps, tandis que l’endométriose peut continuer à évoluer si les lésions ne sont pas traitées ou en cas de prise hormonale.

Une IRM pelvienne ou une échographie spécialisée peut aider à distinguer les deux pathologies.

Quelles options de traitement après 50 ans ?

Le traitement dépend des symptômes, de l’historique médical et des attentes de la patiente.

À ce stade de vie, les approches peuvent inclure :

  • des médicaments antalgiques pour soulager les douleurs
  • des traitements hormonaux adaptés si nécessaire
  • parfois une chirurgie pour retirer les lésions profondes ou un utérus douloureux
  • une hystérectomie dans certains cas sévères

Il existe aussi des traitements par agonistes de la GnRH ou d’autres molécules hormonales. Attention cependant aux effets secondaires et à l’impact sur la densité osseuse.

L’objectif est toujours le même : améliorer la qualité de vie, réduire les douleurs, limiter les risques de récidive ou d’évolution vers des formes complexes. Dans certains cas, un suivi régulier est suffisant.

Endométriose et cancer : un lien à surveiller ?

Il existe un risque légèrement accru de développer certains types de cancer des ovaires chez les femmes ayant une endométriose, surtout si la maladie n’a pas été diagnostiquée tôt. Mais ce risque reste faible.

Il ne justifie pas une chirurgie systématique, mais un suivi médical régulier est essentiel pour surveiller toute évolution suspecte.

L’importance du diagnostic et du suivi médical

Beaucoup de femmes vivent avec cette maladie silencieuse sans le savoir. Après 50 ans, les douleurs pelviennes ou les saignements tardifs ne doivent pas être banalisés.

Un examen clinique, une échographie pelvienne ou une IRM permettent souvent de poser le diagnostic. Mieux vaut consulter un ou une gynécologue spécialisé·e en endométriose, pour ne pas passer à côté d’une atteinte profonde ou atypique.

La bonne nouvelle ? Des traitements efficaces existent, même dans la deuxième partie de vie.

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La FAQ de l’endométriose à 50 ans

Quels sont les symptômes de l’endométriose après 50 ans ?

Après les règles, certaines femmes peuvent encore ressentir des douleurs pelviennes, des gênes digestives ou urinaires, une fatigue chronique ou des douleurs lors des rapports. D’autres découvrent leur endométriose à cette période par hasard, lors d’un examen. Ces gènes sont souvent moins typiques qu’à 30 ans, mais elles ne doivent pas être ignorés.

La ménopause met-elle fin aux symptômes de l’endométriose ?

Pas toujours. La baisse des œstrogènes peut réduire l’activité des lésions, mais certaines femmes continuent à avoir mal ou voient leurs maux réapparaître en cas de traitement hormonal substitutif. Une évaluation médicale est donc indispensable, même à ce moment de la vie.

Quels traitements existent pour gérer l’endométriose à la ménopause ?

Le traitement dépend des symptômes et du dossier médical. Il peut s’agir d’antalgiques, de traitements hormonaux équilibrés, d’une chirurgie (comme l’hystérectomie), ou d’une simple surveillance. Chaque patiente est différente, et le traitement doit être personnalisé pour soulager les douleurs tout en tenant compte des effets secondaires.

Cet expert a participé à l'écriture de cet article

Rédigé par Marion Goilav
Co-fondatrice d'Elia
Marion Goilav

Marion Goilav a fondé Elia avec Apolline Combrisson. Elia est la première marque de culottes menstruelles en fibres végétales bio et made in France du marché.Longtemps directrice de la relation client et du marketing d’entreprises technologiques, Marion a fait une école de commerce. Elle est auto...

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