Mycose pendant la grossesse : causes et traitements

Mycose pendant la grossesse : causes et traitements

Nous le savons toutes, les mycoses sont malheureusement (très) fréquente dans la vie d’une femme ! Et en l’occurrence, elle l’est aussi d’autant plus durant la grossesse ! Certes, la mycose vaginale est une infection qui soigne très bien, et plutôt rapidement, mais ses symptômes ne sont pas des plus agréables. Pourquoi la mycose est-elle fréquente durant la grossesse ? Comment diagnostiquer la mycose de grossesse ? Quelles sont les causes et surtout, les traitements efficaces ? Est-ce dangereux pour la femme enceinte ? Elia décrypte le sujet pour vous !

Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?

La mycose vaginale est une infection gynécologique assez fréquente, située au niveau du vagin ou de la vulve, et classée parmi les vaginites infectieuses. La mycose est due au développement d'un champignon, le plus fréquent étant le Candida Albicans (dans 80% des cas !). Ce champignon peut d'ailleurs se développer au niveau de la bouche, du tube digestif ou des intestins, ce qui peut conduire à une candidose. Et il faut dire que les femmes ne sont pas épargnées par la mycose : 75% d’entre elles sont concernées par une mycose au moins une fois dans leur vie selon la Revue du Praticien ! Et les laboratoires d’analyses médicales peuvent en témoigner : 20% des examens réalisés concernent les mycoses vaginales !

Quelles sont les causes d’une mycose vaginale pendant la grossesse ?

Durant la période de la grossesse, alors que le corps de la femme enceinte se prépare à accueillir un nouveau-né, c’est un véritable tsunami de changements qui s’opèrent dans l’organisme ! Et la gestation est un facteur de risque de développement d’une mycose vaginale.

De manière générale, la mycose génitale est une infection causée par un déséquilibre de la flore vaginale. Quand l’équilibre de la flore est perturbé, il en résulte une diminution des défenses immunitaires ! Et cette phrase est aussi valable pour la flore intestinale ! Pour assurer l’équilibre de la flore vaginale, le pH (mesure de l’acidité) doit être compris entre 3,8 et 4,5. Le déséquilibre de la flore vaginale peut être causé, comme pour la flore intestinale, par une prise d'antibiotiques. Mais le plus souvent, c’est le dérèglement hormonal qui est à l'origine du déséquilibre.

Dérèglement hormonal : la fête des hormones

Durant cette période, le développement des mycoses est plus fréquent pour la simple et bonne raison que les fluctuations hormonales ont tendance à dérégler l’équilibre de la flore vaginale. La hausse des œstrogènes entraîne également une production plus importante de glycogène, un sucre fortement apprécié des champignons. Ceci explique que les mycoses vaginales ont tendance à se manifester régulièrement chez la femme enceinte.

Mauvaise hygiène intime : attention à l’excès !

Certes, l’hygiène intime est importante, mais à condition qu’elle soit bien réalisée ! Et ce n’est pas un manque de propreté qui est en cause dans le développement des mycoses, mais au contraire plutôt un excès ! Sur le banc des accusés : les douches vaginales, les produits parfumés, les savons moussants et tous les produits ayant un pH trop acides ou trop alcalins !

Quels sont les symptômes d’une mycose de grossesse ?

Concernant les symptômes, les mycoses vaginales provoquent des démangeaisons, une sensation d’inflammation au niveau de la vulve et du vagin, mais aussi des brûlures, des douleurs (notamment pendant les rapports sexuels), des pertes vaginales (leucorrhées) abondantes et épaisses (jaunes ou blanches) mais généralement inodores, voire des troubles de la miction (difficulté à uriner ou au contraire envies fréquentes).

Différencier mycose et irritation

Attention toutefois à bien faire la différence entre une mycose vaginale et une irritation de la vulve ou du vagin (causée par des vêtements trop serrés par exemple). Le principal symptôme qui permet de distinguer les deux est l’aspect des pertes vaginales.

Dans le cas d’une maladie dermatologique (psoriasis, eczéma) ou d’une irritation, il y peut certes y avoir des démangeaisons ou une sensation d’inconfort et de brûlure, mais les pertes vaginales restent “normales”. Tandis que la mycose vaginale se distingue par des pertes épaisses et abondantes.

Avoir une mycose en fin de grossesse : est-ce dangereux ?

Même en temps normal, la mycose vaginale reste une infection gynécologique bénigne et sans conséquence sur la fertilité. Mais si vous suspectez une mycose, pensez à prendre rendez-vous rapidement avec votre médecin gynécologue, car toute infection doit être prise en charge le plus vite possible, surtout en fin de grossesse.

Le risque de la mycose au dernier trimestre ? Le développement d’une candidose néonatale chez le nouveau-né au moment de la naissance.

Dans le premier cas, la candidose peut être anténatale, autrement dit, elle apparaît pendant la grossesse. Cette infection peut avoir lieu quand le col de l’utérus est ouvert sur le dernier trimestre et que des membranes se sont rompues de manière prématurée (une fissure dans la poche des eaux par exemple). Le virus peut alors se propager dans le liquide amniotique et infecter le fœtus au niveau digestif, de la peau, ou des poumons.

La candidose peut aussi être périnatale, qui est la forme de candidose néonatale la plus fréquente. Le passage du bébé par la zone génitale pendant l’accouchement peut être facteur de transmission si la mère souffre d’une mycose génitale non traitée lors de la naissance.

Si vous êtes enceinte et sujette aux mycoses vaginales, pas de panique ! Le suivi dont vous bénéficiez (surtout en fin de gestation) vous permet de détecter les mycoses (si elles apparaissent) et de les soigner.

Etant donné que ces infections sont généralement bénignes, il est aussi possible que le bébé soit seulement “porteur sain” de l’infection, sans risquer de développer des symptômes.

Comment traiter efficacement une mycose pendant la grossesse ?

La mycose vaginale est une infection bénigne qui peut être traitée relativement vite et facilement, à condition de s’y prendre le plus vite possible pour éviter toute conséquence sur la santé de la maman ou de l’enfant.

Traitements médicaux

Concernant les traitements médicamenteux de la mycose vaginale, plusieurs options sont possibles :

  • Un traitement antifongique : pris par voie orale (sous forme de comprimés ou de capsules), ou sous forme de crème antifongique à appliquer sur la vulve, ce médicament détruit le germe responsable de la mycose en passant par le sang. Il est prescrit sur ordonnance d’un médecin. Pour déterminer le traitement le plus adapté (et le plus efficace pour éradiquer le champignon en cause), il est judicieux de réaliser un prélèvement vaginal en laboratoire ;
  • Un traitement local avec des ovules vaginaux : c’est la méthode la plus courante ! De manière générale, il suffit d’insérer l’ovule le soir dans le vagin (il agit durant la nuit, en évitant de descendre trop rapidement), sur une durée qui dépend du traitement. Certains ovules vaginaux doivent être introduits sur une durée de 7 jours, mais d’autres une seule nuit (monodose). Très efficaces, ils sont disponibles en pharmacie et sans ordonnance.

Alternatives naturelles

Du côté des alternatives naturelles pour lutter contre les mycoses vaginales, il est possible de mentionner la pertinence des probiotiques, qui, sans aller jusqu’à éliminer la mycose, permettent d’aider à rééquilibrer la flore vaginale. C’est d’ailleurs le mécanisme des ovules vaginaux, qui contiennent des souches de ferments lactiques ! La marque Apyforme propose notamment une formule de probiotiques pour prévenir les mycoses vaginales.

Certains sites internet préconisent l’ingestion d’huiles essentielles diluées dans une cuillère d’huile végétale (comme la menthe, le basilic, la lavande, l’arbre à thé, la sarriette d'hiver et l'origan), mais attention, les huiles essentielles sont plutôt déconseillées pendant la grossesse !

Il est donc préférable de prendre conseil auprès de votre médecin.

Nos conseils pour prévenir l’apparition des mycoses

Bien que les mycoses vaginales soient fréquentes durant cette (et même en dehors de cette période), certaines habitudes permettent d’éviter leur apparition :

Attention aux produits d’hygiène

Du côté de l’hygiène intime, étant donné que cette infection vaginale est due à un dérèglement de flore, il est préférable de tirer un trait sur les produits agressifs comme les savons contenant du parfum, les sprays intimes (une aberration !) ou les lingettes nettoyantes. Pour le nettoyage de la vulve (petites et grandes lèvres) et du vagin, un seul et unique produit valable : l’eau claire ! Simple, efficace et naturel !

Choisir la bonne matière

Pour ce qui est des tissus, priorité aux sous-vêtements en coton, et qui supportent le lavage à 60°C : c’est à cette température que vous serez sûre d’éradiquer les bactéries.

Penser à l’hydratation pendant les actes intimes

Si vous êtes sujette aux sensations de brûlure pendant les rapports sexuels, un lubrifiant intime bio à base d’eau sera parfait pour prévenir les frottements douloureux.

Éviter les protections hygiéniques irritantes

Le port de serviettes hygiéniques ou de protège-slips est vivement déconseillé. En plus d’être réputés pour leur composition douteuse, ils irritent les muqueuses et favorisent le développement de bactéries. L’alternative ? La culotte de règles, mais vous savez déjà que nous sommes convaincues par le sujet !

Ne pas rester mouillée trop longtemps

En cas de baignade en mer ou de séance de natation, pensez à bien vous rincer à l’eau courante et à ne pas garder trop longtemps le maillot de bain mouillé sur vous, l’humidité étant un terrain propice au développement de mycoses.

Privilégier une alimentation saine

Enfin, côté alimentation, il est préférable de lever le pied sur les produits sucrés, qui ont tendance à “nourrir” les champignons.

 

La FAQ de la mycose à la grossesse

Est-ce grave d’avoir une mycose pendant sa grossesse ?

Cela reste une infection bénigne et sans conséquences pour la santé, qui concerne une femme enceinte sur quatre ! Détectée et prise en charge rapidement, elle est généralement sans risques pour le bébé. Attention toutefois aux mycoses qui apparaissent durant le dernier trimestre : en cas de col ouvert et de fissure des membranes, les bactéries peuvent pénétrer dans le liquide amniotique et infecter le bébé. Mais ce cas reste heureusement très rare.

Est-ce qu’une mycose peut provoquer une fausse couche ?

Elle n’est normalement pas responsable d’une fausse-couche. Dans de rares cas, elle peut entraîner des contractions utérines, mais cette situation reste exceptionnelle.

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