Que faut-il savoir sur l’utérus cloisonné ?

Que faut-il savoir sur l’utérus cloisonné ?

Avoir un utérus cloisonné est une malformation très fréquente chez les femmes. Quels sont les symptômes d’un utérus cloisonné ? Comment le diagnostiquer ? Découvrez tout ce que vous devez savoir dans cet article.

Qu’est-ce qu’un utérus cloisonné ?

Il existe différentes formes d’utérus chez le femme. En l’occurence, l’utérus cloisonné se caractérise par une cloison qui sépare en deux la cavité utérine, en fonction de la hauteur et de la forme de la cloison.

La première forme est l’utérus cloisonné cervical : dans ce cas-là, la cloison se situe au niveau du col de l’utérus (le col correspond à la partie basse de l’utérus). La deuxième forme est l’utérus cloisonné corporéal, dans ce cas, la cloison est située au fond de l’utérus.

La troisième forme est appelée “utérus cloisonné subtotal”. Dans ce cas, la cloison part du fond de l’utérus, pour venir descendre jusqu’à l’isthme (la partie située avant le col).

Enfin, la dernière forme d’utérus cloisonné est l’utérus cloisonné total. Dans ce cas-là, la cloison part du fond de l’utérus jusqu'au col de l’utérus, et va parfois même jusqu’au vagin. Dans ce cas là, on parle aussi de cloison urétro-vaginale complète.

Est-ce normal d’avoir un utérus cloisonné ?

Comme expliqué précédemment, l’utérus cloisonné est la malformation la plus présente aujourd’hui. Elle représente 55% des malformations mullériennes. Les scientifiques ne parviennent pas vraiment à en trouver l’origine. Le plus probable serait la génétique, car dans de nombreux cas (1 cas sur 5), il est associé au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Quelles sont les causes de malformation d’un utérus cloisonné ?

Les causes de cette malformation utérine remontent à l'embryogenèse. C'est lors de la formation de l’embryon que la malformation va arriver.

L’utérus est formé par la fusion des canaux de Müller. C’est entre la 10ème et la 13ème semaine que les deux canaux vont fusionner. Mais, dans le cas d’un utérus cloisonné, on observe une malformation et un défaut de fusion lors de cette étape.

Quels sont les effets de l’utérus cloisonné sur le corps et la santé ?

Bien que ce type d’anomalies soit très fréquent, elle peut avoir des effets sur la santé, à différents niveaux.

Sur la grossesse

L’utérus est le lieu où se développe le fœtus lors de la grossesse. Avoir un utérus cloisonné peut en effet avoir des conséquences sur le bon déroulement de la grossesse, sur la fertilité et sur le développement du fœtus.

Plusieurs risques peuvent se présenter : 

  • Tout d’abord le risque de fausse couche est bien présent lorsqu’on a un utérus cloisonné, et même plus élevé, que ce soit des fausses couches tardive ou précoce ;
  • Le risque d’accouchement prématuré est aussi plus élevé, en effet, le fœtus peut manquer de place et déclencher des contractions prématurément ;
  • Un accouchement par siège (lorsque le bébé n’a pas pu se retourner) est aussi plus risqué ;
  • Avec un utérus cloisonné, il est aussi plus difficile d’envisager une procréation médicalement assistée, en effet, dans ce cas implanter un embryon est plus délicat.

Une grossesse de jumeaux peut engendrer des complications, et nécessite une surveillance accrue.

Il n’est bien sûr pas impossible de mener une grossesse à terme, elle nécessite juste une surveillance particulière et un repos, avec parfois une nécessité de rester alitée en position allongée pour éviter l’arrivée précoce de son bébé.

Sur les règles

L’utérus cloisonné ne présente pas de conséquences particulières ou de douleurs sur les règles.

Comment diagnostiquer un utérus cloisonné ?

Le diagnostic se fait tout d’abord par la détection de symptômes, comme : 

  • Des gênes ou douleurs pendant les rapports sexuels ;
  • Des difficultés à insérer des protections hygiéniques internes, que ce soit des tampons ou des cups menstruelles ;
  • Des fausses couches à répétition ;
  • Un accouchement prématuré.

Lorsqu’une femme est sujettes à des fausses-couches à répétition (plus de 3 fausses couches), à une fausse-couche tardive (après 14 semaines), ou à un accouchement prématuré (avant 30 semaines), on peut supposé un utérus cloisonné.

Dans ces situations ou lorsqu’on observe ces symptômes, il faut vous rapprocher du personnel médical pour procéder à un diagnostic. Le diagnostic peut être réalisé par l’utilisation d’échographie 3D. Il convient aussi d’avoir l’avis d’un spécialiste pour procéder à un bilan complet et écarter les pistes d’autres malformations ou pathologies comme l’utérus bicorne, utérus cordiforme ou alors l'hypoplasie.

Dans certains cas, il est possible d’envisager une opération pour que la patiente puisse se lancer dans un nouveau projet de grossesse.

Cette opération a lieu sous hystéroscopie avec une échographie. Entre la 4ème et 6ème semaine après l’intervention, des contrôles ont lieu pour vérifier que la cicatrisation se passe bien. La patiente peut ensuite retomber enceinte.

Parfois, l’utérus cloisonné ne présente pas vraiment de symptômes et est découvert lors d’un bilan d'infertilité.

Comment traiter un utérus cloisonné ?

Dans le cas où un utérus cloisonné est diagnostiqué, le traitement proposé est chirurgical. Encore plus chez les femmes qui envisagent une grossesse. Cette intervention chirurgicale est appelée métroplastie

Cette opération consiste à supprimer la cloison qui sépare l’utérus en deux. C’est une opération simple ayant lieu sous hystéroscopie. L’opération dure seulement une journée, en ambulatoire. 

Après l’opération, des contrôles réguliers sous hystéroscopie ont lieu pour vérifier la cicatrisation. Quelques mois plus tard, la grossesse peut ensuite être envisagée.

En revanche, si le diagnostic est posé alors qu’une grossesse est déjà en cours l’opération chirurgicale est alors impossible, seul un traitement préventif peut être envisagé, afin d’éviter un accouchement prématuré.

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