L’allaitement, est-ce toujours possible ?

L’allaitement, est-ce toujours possible ?

Dans ce podcast, Carole Hervé nous parle de l’allaitement et des difficultés que l’on peut rencontrer dans ce parcours. Quels conseils adopter en post-partum pour réussir son allaitement, comment se faire aider et où trouver des réponses à ses questions ? Carole nous livre tout aujourd’hui ! Pour vous accompagner en post-partum vous pouvez découvrir nos culottes de règles, et pour vivre plus facilement votre allaitement notre soutien-gorge Adèle spécialement conçu pour l’occasion ! 

L'allaitement : que faut-il savoir ?

L’allaitement est tout d’abord une envie de la maman pour son bébé. C’est un choix personnel. Pour commencer et bien vivre l’allaitement, il est essentiel d’avoir accès à l’information dont on a besoin, d’être entouré d’un réseau de personnes qui nous soutiennent. Autant chez les professionnels de santé que pour l’entourage proche, comme la famille, les amis etc. Enfin, le parcours d’allaitement peut être long et parfois difficile. Toutes les femmes (sauf cas spécifiques dont nous allons vous parler après) peuvent allaiter. 

Est-il possible de ne jamais réussir à allaiter ? 

En théorie, toutes les femmes sont en capacité physique d’allaiter, et cela depuis la préhistoire. 

Mais dans certains cas, et notamment dans le cas de certaines pathologies infantiles comme la galactosémie, cela peut s’avérer beaucoup plus compliqué. 

Qu’est-ce que la galactosémie ? 

La galactosémie est une pathologie infantile qui survient dès l'ingestion de galactose (sucre dans le lait). Elle est la cause d’un déficit de l'activité enzymatique, celle-ci étant indispensable pour le métabolisme des glucides. Dans le cas de cette pathologie, un régime adapté doit être donné au nourrisson. Les bébés qui souffrent de galactosémie ne présentent aucun symptômes jusqu'au moment où ils ingèrent du galactose. À partir de ce moment-là, des symptômes comme des vomissements, une perte d'appétit, des diarrhées, des troubles de croissance et le développement d’une jaunisse apparaissent. 

D’autres maladies comme le cancer peuvent empêcher l’allaitement. Les femmes ayant subi une double mastectomie ne pourront malheureusement pas allaiter. 

C’est aussi le cas pour les patientes qui présentent un défaut de développement notamment une insuffisance du tissu glandulaire ou encore une hypoplasie de la glande mammaire. 

Enfin, les femmes ayant eu une chirurgie de réduction ou d’augmentation mammaire peuvent rencontrer des difficultés au moment de l’allaitement (selon la réalisation de la chirurgie). L’allaitement ne sera pas impossible, en revanche l’allaitement partiel ou l’allaitement mixte seront peut être préconisés.

Est-il possible d’allaiter avec une prothèse mammaire ? 

Le port de prothèses mammaires n'empêche généralement pas l’allaitement. Mais tout dépend de comment elles ont été posées. Il existe plusieurs façons de poser des prothèses mammaires, les prothèses sont soit placées derrière la glande mammaire, soit sous le muscle du grand pectoral (dans le cas où la glande mammaire n’est pas suffisamment développée et ne permet pas de couvrir l’implant mammaire). Ces deux positionnements n’ont pas d’incidence sur l’allaitement, elles ne perturbent pas la montée de lait puisque les implants ne sont pas situés dans la glande mammaire. Il peut toutefois y avoir certaines complications en termes d’allaitement, si les prothèses ont été posées par une incision proche du mamelon. Cela peut potentiellement altérer le transport du lait, ou provoquer une hypersensibilité ou insensibilité du mamelon, ce qui perturbe les tétés.

Mais, pas d'inquiétude, les augmentations mammaires sont très conservatrices, nombreuses sont les femmes qui portent des prothèses mammaires et qui allaitent sans rencontrer plus de problèmes que les femmes sans prothèses.

Comment gérer un allaitement douloureux ?

Tout d’abord, il faut avoir en tête que la douleur liée à l’allaitement  est un symptôme. La douleur peut venir d’un grand nombre de facteurs.

Il est possible et normal de faire face à une sensibilité accrue les jours suivants l'accouchement et au moment de la montée de lait. Mais attention, il n’est en revanche pas normal d’avoir mal après quelques jours ou semaines d’allaitement.

La plupart du temps, les douleurs sur les mamelons sont le résultat :

  • soit d’une mauvaise position d’allaitement

  • soit d’une mauvaise succion du bébé, qui peut venir d’un frein de langue trop court par exemple

Ces deux causes peuvent provoquer des crevasses qui sont douloureuses pour la mère.

Néanmoins, comme dit précédemment, les causes sont multiples. On y retrouve aussi :

  • l’engorgement, c’est-à-dire une stagnation du lait dans les canaux lactifère

Il peut aussi exister des tensions résiduelles qui vont empêcher le bébé de bien ouvrir la bouche, notamment s' il est né avec des instruments.

  • du muguet, c’est-à-dire une candidose, une infection qui va rendre chez la mère les mamelons croûteux, rose vif, des sensations de brûlure, d’irritations, de démangeaisons, des mamelons rose vif. Chez le bébé, le muguet va se manifester par la présence de tâches blanches dans la bouche.

  •  Dans le cas d’une candidose, il faut traiter la mère et l’enfant même si seulement un seul présente des symptômes. Il est tout à fait possible de continuer à allaiter, la réduction des douleurs se fait en un ou deux jours.

Les causes de la douleur sont donc multiples, mais en aucun cas la douleur n’est "normale" ou même une “fatalité”.

Comment faire si on n'arrive pas à allaiter ? Comment réussir l’allaitement ?

Comme dit précédemment, la douleur n’est pas une fatalité. Certaines femmes se rendent compte qu’avec un tire-lait, elles n’ont pas mal, alors que lors de l’allaitement, si. Dans ce cas, les causes d'infection bactérienne, de mycoses du mamelon etc sont éliminées. Pour réussir à allaiter, il faut déjà connaître l’origine des douleurs.

Au-delà des douleurs, et des difficultés d’allaitement liées au positionnement du bébé où de la maman lors des tétés, les difficultés à l’allaitement peuvent être dues à des troubles neuro-endocriniens qui vont décaler la mise en route d’une sécrétion lactée.

SI vous rencontrez des difficultés pendant votre parcours d’allaitement, n'hésitez pas à vous faire aider et accompagner par des professionnels de santé, pédiatres ou conseillères en lactation. 

La douleur n’est pas normale, ce n’est pas une fatalité, et il faut se faire aider jusqu’à ce qu’une solution vous soit apportée si l’allaitement vous tient à cœur.

Que faire face au refus du sein ?

Parfois, il peut arriver que le bébé refuse le sein. On appelle ça un refus du sein. 

Le refus du sein peut être lié à plusieurs raisons :

  • Aphte

  • Laryngite

  • Un reflux gastro oesophagien (RGO) 

  • Mais aussi l’enfant qui a interprété que sa maman a trop peu de lait

Et pour les reflux ?

Bien évidemment, la majorité des bébés régurgitent, la plupart du temps ce reflux est un phénomène normal et physiologique, voué à disparaître au bout d’un certain temps, en particulier avec l’adoption d’une position assise puis debout. Les bébés régurgitent car les mécanismes physiologiques de vidange gastrique sont immatures, et le cadria manque de tonicité. 

Mais, certains bébés vont réellement souffrir d’un reflux gastro-oesophagien (RGO). 

Le reflux (reflux gastro-oesophagien) est un phénomène qui fait remonter le contenu de l’estomac chroniquement dans l’oesophage. L'oesophage peut être irrité par le contact avec un liquide acide et cela crée de très grandes douleurs pour le bébé. 

Le lait maternel est le premier médicament anti reflux. Souvent, lorsqu’un bébé souffre de reflux, les médecins proposent comme solution d’arrêter l’allaitement et de passer à l’utilisation de lair épaissi. Pour aider à soulager les reflux, l’utilisation d’un épaississant peut être une solution pour aider le contenu de l’estomac à rester dans l’estomac :).

Le nourrisson pourra aussi être traité avec des médicaments pour soulager ses douleurs et l’aider à mieux dormir !

Retour de couches et baisse de la lactation, quelles conséquences ?

Pendant l’allaitement, le corps fabrique une hormone, la prolactine, qui va maintenir la production de lait maternel après l’accouchement.

Si vous n'allaitez pas, votre taux de prolactine revient à la normale deux semaines après la naissance du bébé. En général le retour de couches arrive 1 mois à 12 mois après l’accouchement, cela dépend si vous allaitez ou non et cela dépend aussi du rythme de votre allaitement. S’il est exclusif ou non !

Beaucoup de femmes ont leur retour de couches au moment où elles réduisent la fréquence des tétés, soit en passant à un allaitement mixte, ou à la diversification alimentaire ou alors si elles sont décidées de sevrer leur bébé.
Le retour de couches n’empêche pas de continuer à allaiter, seulement, la production de lait peut baisser.

Toutes les mères qui veulent allaiter, peuvent allaiter. Même si ce n’est pas inné et que l’allaitement peut faire l’objet de certaines injonctions. Gardez en tête que l’allaitement est un apprentissage pour la maman mais surtout pour le bébé qui en arrivant au monde découvre tout un nouvel univers bien différent que celui qu’il a vécu dans votre utérus pendant 9 mois. 

Certaines mamans sont découragée par l’allaitement car les débuts peuvent être difficiles. Pas d’inquiétude, n’hésitez pas à vous faire accompagner ! 

Bien sûr, libre à chaque mère d’allaiter ou non, pendant la durée qu’elle souhaite, il n’y a aucune règle à suivre, chacune fait comme elle veut.

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