Ce terme vient du grec « humen », qui signifie « membrane ». D’où son nom, l’hymen est une fine membrane située à environ un centimètre de l’entrée du vagin et fermant partiellement celui-ci. Ainsi, l’hymen sépare le vagin de la vulve mais l’obturation n’est pas entière pour permettre l’écoulement des règles et des pertes blanches.
L’hymen n’a aucun rôle physiologique, il s’agit uniquement du vestige d’une membrane embryonnaire. Pour autant, cette petite membrane est entourée de nombreuses idées reçues, notamment au niveau de la virginité féminine.
Existe-t-il différents types d’hymens ?
Comme les yeux ou le nez, l’hymen est différent d’une personne à l’autre, que ce soit par son ouverture, sa forme ou encore son élasticité. Certaines personnes naissent même sans hymen ou avec un hymen qui obstrue entièrement l’entrée du vagin. On regroupe ainsi un certain nombre de variations anatomiques :
- hymen imperforé : ici la membrane recouvre entièrement l’entrée du vagin. Cela est assez rare mais nécessite une incision chirurgicale pour le perforer et ainsi permettre aux règles de s’écouler
- hymen microperforé : obstruant presque entièrement l’entrée du vagin, ce qui rend l'utilisation de tampons difficile par exemple. Celui-ci peut aussi nécessiter une incision chirurgicale
- hymen bifenêtré : la membrane présente deux petites ouvertures sur le vagin au lieu d’une seule. L’utilisation d’un tampon peut aussi ici être difficile et nécessiter une petite incision chirurgicale
- hymen annulaire : présente une ouverture centrale d’un diamètre variable
- hymen labié : avec une fente mince horizontale ou verticale
- hymen complaisant : très élastique, il se dilate facilement sans saigner et sans se rompre
- hymen cribriforme : membrane percée de plusieurs petits orifices
- hymen scléreux : membrane épaisse et résistante qui peut gêner lors de rapports sexuels
- absence d’hymen
Dans les cas où l’hymen rend la pénétration impossible, nous vous conseillons de consulter un médecin spécialisé. Il pourra alors vous être proposé une hyménotomie, qui est une petite intervention qui permet d’agrandir ou de perforer l’hymen. Néanmoins, nous vous rappelons que le vaginisme peut être une autre cause de pénétration impossible, vous pouvez d’ailleurs aller consulter notre blog post à ce sujet. Dans les deux cas, nous vous conseillons de consulter.
Les idées reçues sur l’hymen ?
Au cours de l’histoire, l’hymen a souffert de nombreuses idées reçues et croyances, notamment au sujet de la virginité féminine. En effet, beaucoup de cultures pensent encore que la rupture de l’hymen signe la fin de la virginité et engendre des saignements.
Or hymen et virginité n’ont aucun lien. En effet, certains hymens se rompent en l’absence de pénétration, alors que d’autres ne se déchirent jamais. D’ailleurs, comme on a pu le voir précédemment, certaines personnes naissent sans hymen, d’autres ont un hymen très élastique, etc. De même, certains hymens sont plus vascularisés que d’autres. Ainsi, on peut maintenant lire dans le dictionnaire médical de l’Académie de Médecine : "A partir de la puberté, l’hymen peut être suffisamment souple et élastique pour permettre des rapports sexuels complets sans déterminer de lésion traumatique. Son intégrité n’est donc pas synonyme de virginité."
Pour autant, de nombreuses femmes, du fait de ces croyances, ont subi le « test de virginité », qui consiste à faire vérifier à un professionnel de santé que l’hymen est encore intact, ou bien de vérifier la présence de tâches de sang sur les draps après la nuit de noce. Pour anticiper le résultat de ce test de virginité, certaines personnes ont d’ailleurs eu recours à l’hyménoplastie, qui permet une restauration définitive de l’hymen, ou à l’hyménorraphie, qui permet une restauration temporaire de l’hymen.
L’OMS et l’ONU se bâtent encore aujourd’hui pour interdire ce test de virginité qui est une entrave aux droits des femmes et peut être traumatisant si la personne a vécu un viol au cours de sa vie. Rappelons que ce test de virginité est d’ailleurs interdit en France, sauf s’il vient de la volonté même du patient (par exemple pour aider à se reconstruire après un traumatisme comme un viol).
De plus, cette idée réduit la sexualité à un acte pénétratif phallocentré. Or le début de la vie sexuelle peut passer par la masturbation ou des actes sexuels non pénétratifs peu importe l’orientation sexuelle de la personne.
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Que significa himen anular con dos desgarros antiguos a las dos y siete símil esfera reloj