Cytomégalovirus et grossesse : symptômes, traitements et risques

Cytomégalovirus et grossesse : symptômes, traitements et risques

Le cytomégalovirus est un virus très courant, plus connu sous le nom de CMV. Il appartient à la famille des herpès et passe souvent inaperçu… Pour autant, il ne faut pas le négliger : en effet, c’est le virus le plus responsable des infections transmises de la mère à l’enfant. Pourquoi ? Quelles sont les causes, les symptômes et les traitements face à cette affection ? On vous explique !

Qu’est-ce qu’un cytomégalovirus ?

Le Cytomégalovirus (CMV) est un micro-organisme viral qu’on constate uniquement chez les Hommes. C’est d’ailleurs la maladie la plus fréquente parmi les infections se transmettant de la maman au bébé lors de la grossesse.

Le CMV appartient à la famille qu’on appelle herpès virus. Parmi les autres maladies appartenant à cette famille, on compte l’herpès simplex, le virus d’Epstein-Barr et de la varicelle ou zona.

On estime que 50 à 60% des femmes qui sont en âge de procréer, ont déjà été en contact avec le CMV. Cela veut dire qu’elles sont immunisées, même si cela n’empêche pas une infection secondaire et qu’elles ne sont pas protégées.

Quels sont les symptômes du cytomégalovirus ?

Dans la très grande majorité des cas, l’infection au CMV est asymptomatique.

Cependant, lorsqu’ils sont présents, les symptômes ressemblent très fortement à ceux d’une grippe avec de la fièvre, de la fatigue, des courbatures, du mal de gorge et des maux de tête. La durée des effets liés à la maladie est en revanche plus élevée que celle de la grippe : de 2 à 12 semaines. Les personnes sont contagieuses jusqu’à la rémission totale.

Pas d’inquiétude : pour les adultes en bonne santé, les complications sont rares. Chez les enfants, le virus prend souvent la forme d’un rhume. Lorsqu’il se manifeste sous des formes plus sévères, un examen à alors lieu chez le médecin.

Quelles sont les origines d’une infection par CMV ?

Le CMV se transmet d’humain en humain. Il se transmet par les sécrétions du corps : la salive, les urines, le lait maternel, les sécrétions nasales, le sang, et les sécrétions intimes. La contamination se fait par le contact avec des sécrétions qui contiennent le virus. Il est contagieux et il contamine souvent les enfants en bas âge.

Risque pour les personnes en contact d’enfants

Le risque est d’autant plus élevé pour les personnes en contact avec des enfants, comme les personnes travaillant dans les crèches par exemple.

Pourquoi le cytomégalovirus est dangereux lors d’une grossesse ?

Le virus peut être dangereux pendant la grossesse. En effet, si une femme enceinte contracte le virus pour la première fois pendant sa grossesse, l’infection peut être dangereuse pour le bébé.

À noter qu’il existe aussi un risque s’il s’agit d’une réinfection ou d’une réactivation chez une femme qui était auparavant déjà immunisée.

Le CMV n’est pas une fatalité, en effet, même si vous le contractez, votre bébé ne sera pas forcément atteint. Les estimations nous disent que dans 40% des cas environ, le fœtus est contaminé aussi. Dans ce cas précis, on parle d’infection congénitale à CMV. Cela équivaut à 1500 cas par an.

Un autre chiffre rassurant : dans 80% des cas, les enfants contaminés ne présentent pas de symptômes. 10% auront une infection prénatale sévère, c’est-à-dire une microcéphalie, hydrocéphalie ou calcifications intracrâniennes), quand 10% seront en apparence en bonne santé à la naissance mais présenteront malheureusement plus tard dans leur vie des séquelles neurosensorielles.

Le risque pour le fœtus est majeur en début de grossesse, c’est à cette période que les conséquences liées à l’infection peuvent générer des séquelles plus graves.

Comment se faire dépister du cytomégalovirus ?

Il n’y a pas de dépistage automatique organisé dans les pays européens (dont la France). Les seules choses recommandées sont les mesures d’hygiènes, qui permettent de diminuer les risques de contracter une infection à CMV pendant la grossesse.

Cependant, un diagnostic peut être réalisé si vous présentez des symptômes typiques du virus, comme : de la fièvre, une grosse fatigue, des douleurs articulaires, des malaises, etc.

Si la femme enceinte présente des anomalies à l’échographie qui sont évocatrices du virus, ou encore s’il y a une infection CMV dans l’entourage de la femme enceinte.

Le test réalisé pour savoir si la personne a contracté le CMV est un diagnostic sérologique, permettant de détecter la présence d’anticorps de type IgG et IgM par une prise de sang pendant la grossesse.

Résultat CMV Positif : que faire ?

Si après avoir réalisé la prise de sang, le résultat montre une infection à CMV, alors une amniocentèse peut être réalisée. Elle permettra de détecter si le virus CMV est présent dans le liquide amniotique. S’il n’est pas détecté, alors la maman peut être rassurée. Si en revanche, le virus est détecté, la mère sera alors suivie de près par une équipe de médecine, des échographies seront réalisées chaque mois pour détecter d'éventuelles anomalies.

Si les échographies ne révèlent pas la présence d’anomalies, alors la grossesse peut suivre son cours de manière tout à fait logique. En cas de découvertes d’anomalies, la décision d’envisager ou non une interruption médicale de grossesse revient évidemment aux parents.

Quels sont les traitements d’une infection au CMV ?

Il n’existe à l’heure actuelle, pas de traitement spécifique ou de vaccin permettant de guérir l’infection. C’est pour cette raison que le dépistage de masse n’est pas une solution envisagée, sauf avant ou pendant la grossesse pour les personnes à risque. La meilleure solution à l’heure actuelle reste la prévention du virus.

Prévention du cytomégalovirus : quels sont les gestes barrières ?

Pour éviter la transmission du cytomégalovirus, le mieux est d’appliquer des gestes barrières, des gestes d’hygiènes strictes et de renforcer également l’information. On retrouve parmi ces gestes :

  • Le lavage de main réguliers, en particulier lorsqu’on change un enfant (avant et après le change des couches, qui contiennent l’urine du bébé)
  • Laver de façon régulière les jouets des bébés
  • Ne pas goûter les aliments de bébé avec la même cuillère
  • Ne pas partager les affaires de toilette de bébé
  • Ne pas prendre de bain avec eux (car il y a des risques de contamination par l’urine)
  • De manière générale, ne pas entrer en contact avec les fluides qui portent potentiellement le virus : la salive, les larmes et les urines

Ces recommandations sont particulièrement applicables pour les femmes enceintes, qui sont en contact dans leur domaines familiaux ou professionnels avec des enfants âgés de 3 ans ou moins et qui sont dans un mode de garde collectif.

 

 

La FAQ du CMV à la grossesse

Est-ce que l’immunité au cytomégalovirus protège le fœtus ?

On estime que 50 à 60% des femmes en âge de procréer ont déjà été en contact avec le CMV. Elles sont immunisées mais il est possible qu’une infection secondaire apparaît. L’immunité n’est pas protectrice.

Est-ce que le CMV est contagieux ?

Le CMV est un virus extrêmement contagieux, c’est l’infection materno-foetale la plus fréquente. Il se transmet de la mère au foetus. Les femmes présentant le virus sont contagieuses, mais cela n’est pas grave chez les adultes. Il est à surveiller chez les enfants en bas âge.

Comment savoir si le fœtus est atteint par le CMV ?

Si vous avez été testée positive au CMV et que vous vous demandez si votre fœtus a été contaminé, vous pouvez réaliser une amniocentèse.

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