Endométriose : la prise de sang comme nouvel espoir de diagnostic

L’endométriose touche 1 femme sur 10. Pourtant, cette maladie gynécologique reste encore mal diagnostiquée. En cause : des symptômes peu spécifiques, une évolution silencieuse et des examens parfois invasifs. Mais les avancées en recherche médicale ouvrent enfin la voie à des tests biologiques plus simples, y compris par analyse salivaire.

Aujourd’hui, l’objectif est clair : poser un diagnostic précoce, limiter les douleurs chroniques, et améliorer la santé intime des femmes.

Pourquoi le diagnostic de l’endométriose est-il si complexe ?

Le diagnostic de l’endométriose reste un défi. Cette maladie inflammatoire se manifeste par des douleurs pelviennes, des règles douloureuses, une possible infertilité et une fatigue persistante. Mais ces symptômes peuvent aussi être liés à d’autres pathologies.

Sans IRM pelvienne, échographie abdominale ou examen clinique approfondi, de nombreuses patientes restent sans réponse. Certaines vivent avec des lésions actives sur l’utérus, les ovaires ou d’autres organes sans le savoir.

Plus la maladie progresse, plus les atteintes aux tissus deviennent profondes. D'où l’intérêt de tests fiables dès les premiers symptômes.

Tests biologiques et prise de sang : vers un diagnostic plus accessible de l’endométriose

Le diagnostic de l’endométriose a longtemps reposé sur l’IRM pelvienne, l’échographie abdominale, ou dans certains cas, une chirurgie exploratoire. Bien que précises, ces méthodes sont souvent coûteuses, invasives et proposées trop tard dans le parcours de soins. Pour améliorer la prise en charge des patientes, les chercheurs misent aujourd’hui sur des tests biologiques, en particulier sur la prise de fluide (plasma, salive) et l’analyse de biomarqueurs.

Ces données biologiques, issues du tissu utérin ou de liquides corporels, permettent d’identifier des lésions, des réactions inflammatoires ou un dérèglement du tissu de l’endomètre. Certains marqueurs, comme la CA-125, déjà utilisée en oncologie, ont montré un certain intérêt. Mais les études cliniques récentes vont plus loin : elles ont identifié de nouvelles molécules spécifiques aux formes pelviennes ou à l’adénomyose, ouvrant la voie à un diagnostic plus ciblé.

La prise de sang se positionne comme une solution complémentaire aux examens d’imagerie. Elle ne les remplace pas, mais elle oriente le médecin plus rapidement, notamment dans les formes profondes ou atypiques. En France, plusieurs centres hospitaliers participent à des projets de recherche visant à valider ces tests de dépistage, dont la commercialisation pourrait démarrer dans les prochaines années.

Ces avancées laissent entrevoir un futur où l’endométriose pourrait être détectée plus tôt, réduisant les douleurs chroniques, les atteintes aux organes comme les ovaires ou l’utérus, et améliorant la fertilité des femmes concernées. Un véritable tournant pour la santé gynécologique !

Quels symptômes doivent alerter les femmes ?

Plusieurs symptômes sont typiques de l’endométriose :

  • Douleurs pendant les règles
  • Douleur abdominale chronique
  • Fatigue inhabituelle
  • Gêne pendant les rapports
  • Troubles digestifs cycliques
  • Difficultés à concevoir (baisse de la fertilité)

En cas de doute, il est essentiel de consulter un médecin. Celui-ci pourra prescrire un examen clinique, un test salivaire, une IRM ou une échographie abdominale pour affiner le diagnostic.

Les atteintes possibles : une maladie aux multiples formes

L’endométriose ne se manifeste pas de la même manière chez toutes les femmes. On distingue plusieurs formes :

  • L’endométriose pelvienne superficielle
  • L’endométriose ovarienne (avec kystes)
  • L’endométriose profonde (atteintes digestives, urinaires)
  • L’adénomyose, qui touche directement le tissu de l’utérus

Chaque forme nécessite une prise en charge adaptée, notamment si les atteintes impactent la fertilité ou causent des douleurs invalidantes. La chirurgie peut être indiquée dans certains cas complexes, mais elle n’est pas systématique.

Quels traitements sont proposés après le diagnostic ?

Une fois le diagnostic posé, plusieurs traitements peuvent être envisagés. Le choix dépend du profil clinique de la patiente, de la localisation des lésions et des objectifs (soulagement, fertilité, etc.).

Parmi les traitements possibles :

  • Traitements hormonaux pour stopper les règles
  • Antalgiques pour gérer la douleur
  • Soins complémentaires (ostéopathie, diététique)
  • Interventions chirurgicales ciblées sur les tissus atteints

Un suivi médical régulier est indispensable. Il permet d’ajuster les soins, de surveiller l’évolution des symptômes, et de préserver la qualité de vie des patientes.

Où en est la recherche aujourd’hui ?

Les hôpitaux français et les équipes de recherche travaillent activement à développer des tests biologiques plus accessibles. Plusieurs études en cours évaluent l’efficacité de combinaisons de biomarqueurs, issus de la salive, du tissu utérin ou des fluides biologiques.

Ces nouvelles méthodes pourraient bientôt s’intégrer dans le parcours de diagnostic standard, aux côtés de l’IRM et de l’échographie. Un vrai tournant pour la santé des femmes !

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La FAQ de la prise de test pour diagnostiquer l’endométriose

Quel examen est le plus fiable pour détecter l’endométriose ?

L’IRM pelvienne reste l’imagerie de référence. Mais les tests biologiques, notamment salivaires, peuvent compléter l’examen clinique pour poser un diagnostic plus rapide. En cas de doute, un médecin peut combiner plusieurs examens selon les données.

Les douleurs de règles sont-elles un signe d’endométriose ?

Pas toujours, mais des douleurs menstruelles intenses et cycliques doivent alerter. Si elles s’accompagnent d'autres symptômes (fatigue, troubles digestifs, infertilité), un examen médical s’impose.

Les tests salivaires sont-ils disponibles en France ?

Ils sont encore en phase d’étude, mais certains centres hospitaliers les utilisent dans un cadre de recherche. Ils devraient se démocratiser dans les années à venir.

Cet expert a participé à l'écriture de cet article

Rédigé par Marion Goilav
Co-fondatrice d'Elia
Marion Goilav

Marion Goilav a fondé Elia avec Apolline Combrisson. Elia est la première marque de culottes menstruelles en fibres végétales bio et made in France du marché.Longtemps directrice de la relation client et du marketing d’entreprises technologiques, Marion a fait une école de commerce. Elle est auto...

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