📌 Points clés à retenir
- L’utérus bicorne est une anomalie congénitale qui divise l’utérus en deux cavités partiellement ou totalement séparées.
- Cette condition peut n’entraîner aucun symptôme mais augmente les risques de fausses couches et de prématurité.
- Le diagnostic est confirmé par IRM ou hystérosalpingographie.
- Une grossesse à terme est possible avec un suivi médical rigoureux.
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L’utérus bicorne est une malformation congénitale rare, souvent découverte tardivement, à l’occasion d’un bilan de fertilité ou lors d’une grossesse qui présente des complications. Pour mieux appréhender cette condition, nous allons expliquer en détail ses origines, ses manifestations cliniques, ses impacts sur la santé reproductive ainsi que les prises en charge possibles.
Qu’est-ce qu’un utérus bicorne ?
L’utérus bicorne, c’est tout simplement un utérus qui a une forme un peu différente de la normale. Au lieu d’être une seule grande cavité en forme de poire, il est séparé en deux parties, comme si l’utérus formait un cœur avec deux "cornes". Cette particularité vient d’un petit bug qui se produit très tôt, quand le bébé est encore dans le ventre de sa mère : normalement, deux petits canaux doivent fusionner pour créer une seule cavité utérine. Mais dans le cas de l’utérus bicorne, cette fusion ne se fait pas complètement.
Il existe plusieurs formes plus ou moins marquées d’utérus bicorne. Quand la séparation est totale, on parle d’utérus bicorne complet : les deux cavités sont bien distinctes et parfois même associées à deux cols de l’utérus.
Si la séparation est partielle, on parle d’utérus bicorne partiel : là, les deux parties restent quand même reliées en bas.
Souvent, cette malformation passe complètement inaperçue car elle ne provoque aucun symptôme. C’est parfois au moment d’une grossesse ou d’un bilan de fertilité qu’on la découvre par hasard.
L’utérus bicorne, peu importe sa forme, toucherait 3% des femmes. A Pour information, il existe différentes formes d’utérus.
Quelles sont les conséquences de l’utérus bicorne ?
Chez beaucoup de femmes, un utérus bicorne ne provoque aucun symptôme particulier et reste donc ignoré jusqu’à une grossesse ou un bilan de fertilité. Toutefois, certaines peuvent ressentir des douleurs pelviennes chroniques, notamment pendant les règles, qui peuvent être plus abondantes ou plus douloureuses que la moyenne. Ces douleurs ne sont pas spécifiques, mais elles peuvent être un indice en présence d’autres anomalies.
Règles douloureuses et douleurs du bas-ventre
Certaines femmes vont avoir des règles douloureuses, des douleurs dans le bas du ventre pendant leur règles, et ce dès l’adolescence, et des douleurs pelviennes. Les dyspareunies (les douleurs pendant les rapports sexuels). Des douleurs dans les reins et les voies urinaires peuvent aussi être le signe d’une anomalie de l’utérus.
Complication lors de la grossesse
L’utérus bicorne peut engendrer des complications pendant la grossesse, avec par exemple des fausses couches à répétition, des risques d’accouchements prématurés et de retard de croissance du fœtus.
Mais, certaines femmes ayant un utérus bicorne font toute leur grossesse jusqu’au terme sans même se rendre compte qu’elles ont ce type d’utérus. Il n’est pas obligatoire d’avoir des complications.
Comment diagnostiquer un utérus bicorne ?
Dans la grande majorité des cas, il est diagnostiqué lors d’un examen gynécologique, un examen de suivi de grossesse ou même dans certains cas pendant l’accouchement. Pour confirmer le diagnostic, le spécialiste peut effectuer divers examens d’imageries comme :
- Un IRM des organes de la région pelvienne ;
- Une échographie pelvienne pour obtenir des images de l’utérus et faire un premier dépistage d’une potentielle malformation utérine ;
- Puis une hystéroscopie, qui va permettre de déterminer exactement par quelle malformation utérine vous êtes concernée ;
- Puisque les malformations rénales sont très souvent liées à la présence d’un utérus bicorne, des examens de de l’appareil urinaire ainsi que des reins sont souvent réalisés ;
- Potentiellement un examen de coelioscopie. Cet examen permet notamment de différencier un utérus bicorne d’un utérus cloisonné. Cet examen permet de visualiser l’intérieur d’un organe.
Existe-t-il des traitements pour un utérus bicorne ?
La prise en charge dépend entièrement des symptômes et du projet de maternité. Lorsqu’une femme ne présente ni douleur, ni difficulté à concevoir, aucun traitement spécifique n’est requis. La malformation reste alors simplement surveillée.
En revanche, si l’utérus bicorne est à l’origine de fausses couches à répétition ou d’infertilité, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Il s'agit principalement de la métroplastie de Strassman, une opération qui consiste à unifier les deux cornes pour recréer une cavité utérine unique, mieux adaptée à la grossesse.
En parallèle, un suivi gynécologique régulier est indispensable, même en l'absence de traitement. Lorsqu’une grossesse débute, la surveillance est renforcée avec des échographies fréquentes afin de contrôler la croissance du bébé et la santé du col de l’utérus.
✅ Conseils pratiques
- Consulter un gynécologue spécialisé avant la conception pour évaluer la forme de l’utérus.
- Réaliser un bilan complet en cas d'antécédents de fausses couches ou de prématurité.
- Mettre en place un suivi médical rapproché dès le début de la grossesse.
- Planifier des échographies régulières pour surveiller la croissance du bébé et l’état du col utérin.
La FAQ de l’utérus bicorne
Quels sont les traitements possibles pour les anomalies utérines ?
Le traitement des anomalies utérines dépend du type de malformation et de ses conséquences cliniques. En cas d’utérus bicorne, si aucune complication ne survient, aucun traitement n’est nécessaire. Lorsque des fausses couches répétitives ou une infertilité sont associées, une chirurgie reconstructive comme la métroplastie de Strassman peut être proposée. Pour d'autres anomalies comme l’utérus cloisonné, une hystéroscopie permet de retirer la cloison avec succès.
Comment détecter un utérus bicorne lors d'une échographie ?
L’échographie pelvienne transvaginale est le premier examen utilisé pour suspecter un utérus bicorne. Une IRM pelvienne ou une hystérosalpingographie est souvent prescrite en complément pour confirmer le diagnostic et mieux visualiser la structure interne de l’utérus.
Comment tomber enceinte avec un utérus bicorne ?
Avoir un utérus bicorne n’a pas d’impact sur la fertilité de la femme. Elle peut cependant rencontrer des complications pendant sa grossesse, mais la fertilité n’est pas impactée.
Est-ce normal d’avoir un utérus bicorne ?
L’utérus bicorne touche environ une femme sur trois, ce qui en fait une malformation congénitale plutôt fréquente.
