Comment tomber enceinte ? Pertes blanches, glaire cervicale

Comment tomber enceinte ? Pertes blanches, glaire cervicale

Si toutes les femmes, ou presque, observent des traces plus ou moins blanches dans leurs culottes en fin de journée, peu d’entre elles savent d’où elles viennent, et surtout à quel point elles sont un formidable outil pour gérer sa fertilité au naturel !

Souvent considérées comme au mieux aléatoires, au pire sales ou honteuses, ces sécrétions blanches ou jaunâtres sont pourtant tout à fait normales et contribuent à la bonne santé intime. Chacune d’entre elles a donc un rôle précis, c’est pour cela qu’elles n’apparaissent pas toutes au même moment et qu’il est possible d’observer au fur et à mesure des jours des changements au niveau des sécrétions vaginales.

Savoir les décrypter permet de se situer dans son cycle et donc sur sa fertilité (autrement dit, les jours où un rapport peut entraîner une grossesse).

Nous allons donc faire un point sur les différentes pertes que l’on peut observer dans sa culotte et, pour chacune, indiquer ce qu’elle a à nous dire sur notre cycle et notre fertilité.

Quels différents types de sécrétions vaginales peut-on observer ?

La glaire cervicale, la reine des pertes en périodes fertiles !

Cette sécrétion porte un nom quelque peu ragoutant, et pourtant, c’est de loin la plus importante. La glaire cervicale est une sécrétion produite par le col de l’utérus sous l’effet des œstrogènes (hormone sexuelle produite principalement en première partie de cycle). Autrement dit, la glaire cervicale fait son apparition lorsque les femmes s’apprêtent à ovuler. Plus le futur ovule grossit, plus le nombre d’œstrogènes produits augmente, et plus la glaire devient visqueuse.

Son profil évolue donc dans les jours qui précèdent l’ovulation, d’abord plutôt collante, elle devient plus crémeuse puis très visqueuse voire liquide au moment de l’ovulation. C’est donc un merveilleux indice de fertilité pré intégré sur lequel repose d’ailleurs les méthodes d’observation du cycle permettant d’identifier ses jours fertiles et infertiles. Et quand elle n'est pas assez visible, il est important de la favoriser pour améliorer sa fertilité car sans glaire, pas de fécondation possible. En effet, les spermatozoïdes ne survivent pas sans elle dans l'acidité du vagin, c’est donc la glaire cervicale qui va permettre aux spermatozoïdes de vivre jusqu’à 5 jours dans l’appareil génital féminin. Donc quand il y a de la glaire, on est fertile, et même plus précisément, quand il y a de la glaire plus liquide, on est très fertile !

Dès que la glaire s’assèche voire disparaît, cela signifie que l’ovulation est passée. D’ailleurs en symptothermie (science de l’observation du cycle), l’observation de la glaire est toujours combinée à la prise de température pour valider une ovulation réussie car la température corporelle augmente légèrement après l’ovulation.

Pour récapituler, la glaire cervicale est produite les jours précédant l’ovulation, pendant une période fertile d’environ 5 jours.

Néanmoins, il est tout de même possible d’observer des traces dans sa culottes le reste du temps. Pourquoi ? Parce que d’autres sécrétions sont produites, on vous explique :

Les pertes blanches, les sécrétions les plus communes

Si la glaire cervicale est facilement reconnaissable puisque plutôt humide, visqueuse et épaisse (on la compare souvent à un blanc d’œuf cru au moment de l’ovulation), le reste du temps, les personnes menstruées peuvent avoir des sécrétions constantes qui ont plutôt un aspect de « croûte pâteuse » dans les sous-vêtements, mais que les personnes ne vont pas forcément sentir en s’essuyant aux toilettes (contrairement à la glaire qui fait glisser le papier !).  C’est ce que l’on appelle communément les pertes blanches. Celles-ci sont composées de deux choses :

 

  • La version infertile de la glaire cervicale, qui ne s’écoule pas mais qui reste collée au niveau du col de l’utérus, pour en bloquer l’accès lorsqu’on n’est pas en période fertile. Cette glaire sèche et collante peut se déliter un peu et donner ces sécrétions pâteuses.
  • Des cellules du vagin, qui se desquament et laissent aussi cet aspect sec et blanchâtre dans les sous-vêtements.

Ce mix de glaire infertile et de cellules du vagin qui se détachent peut donc donner lieu à des pertes blanches, observables pendant tout le cycle. Certaines femmes n’en verront jamais, d’autres en auront tous les jours, d’autres certains jours seulement. Dans tous les cas, c’est totalement normal, chaque personne menstruée étant différente.

Tout l’art est de savoir distinguer ces sécrétions collantes de la glaire humide, pour reconnaître la période de fertilité où l’on s’apprête à ovuler (quand la sensation d’humidité propre à la glaire fertile apparaît) et lorsqu’on en sort et qu’on n’a donc aucune probabilité de grossesse (lorsqu’on a une sensation plus sèche et que l’on n’observe que des pertes blanches voire rien du tout).

Les pertes blanches et la glaire cervicale sont donc deux types de sécrétions produites naturellement par le corps.

Mais un autre type de sécrétion peut être observé :

Les sécrétions après un rapport sexuel

Après un rapport sexuel, plusieurs types de sécrétions peuvent être observées. Il peut s’agir :

 

  • De la cyprine, produite avant ou pendant le rapport sous l’effet du désir par les glandes de Bartholin, situées à l’entrée du vagin. Il s’agit en réalité du liquide d’excitation sexuelle, qui permet une meilleure lubrification du vagin et de la vulve durant un rapport sexuel. En principe, il ne s’écoule qu’avant ou pendant le rapport, donc pas trop de risque de le confondre avec la glaire ou les pertes blanches.

 

  • Du liquide séminal, ou sperme : cette sécrétion est produite par les personnes à pénis et peuvent être observées à la suite d’un rapport sexuel avec pénétration. Néanmoins, il est possible d’en retrouver jusqu’au lendemain d’un rapport. Il peut alors être difficile de différencier le sperme de la glaire. L’une des techniques pour se faire est la technique du verre d’eau. Elle consiste à prélever le liquide et le mettre dans un verre d’eau : si la matière reste en bloc, que ce soit en flottant ou en se déposant au fond du verre, il s’agit de la glaire cervicale. Si en revanche elle se dissout, alors il s’agit de sperme (ou de cyprine ou même de pertes blanches infertiles). Seule la glaire cervicale ne se dissout pas dans l’eau ! Faire cette distinction est particulièrement important pour les femmes qui ont un désir de grossesse, car c’est un moment où il est essentiel d’être attentive à sa glaire cervicale pour calculer sa période d’ovulation et de fertilité. Mais bien souvent, c’est aussi un moment ou la récurrence des rapports est multipliée et où il est difficile de différencier le sperme de la glaire cervicale.

 

Pertes odorantes ou de couleur inhabituelle, signe d’une infection ?

Enfin, les personnes menstruées peuvent aussi constater à certains moments des pertes odorantes ou de couleur inhabituelle. En effet, toutes les sécrétions évoquées jusqu’ici sont en principe transparentes, blanches voire jaunâtres ou légèrement rosées, et pratiquement inodores. En revanche, dès que la sécrétion a une odeur forte (souvent de poisson pourri) ou une couleur inhabituelle (notamment vert ou gris), c’est le signe d’une mycose, d’une vaginose ou d’une autre infection qu’il est important de traiter. Si c’est le cas pour vous, nous vous conseillons de consulter un médecin. De même si les pertes s'accompagnent de démangeaisons, brûlures, douleurs ou fièvre.

 

Voilà donc pour la cartographie des sécrétions que vous pouvez retrouver dans votre culotte. Vous l’avez compris, celle qu’il est très important de savoir reconnaître, c’est la glaire cervicale ! Que ce soit lorsqu’on a un projet bébé ou quand on souhaite au contraire gérer sa contraception naturellement et savoir éviter la période fertile, ou juste pour se reconnecter à son cycle, elle est notre meilleur indicateur intégré !

J’espère que cet état des lieux vous aura permis de faire la distinction et vous l’avez compris, en cas de doute, on dégaine son verre d’eau !

Nos culottes menstruelles sont parfaites pour toutes les sécretions vaginales qui peuvent subvenir pendant vos cycles.

L’autrice Laurène Sindicic est la fondatrice de la plateforme Emancipées qui vise à donner aux femmes des clés pour comprendre leur corps, décrypter leur cycle et optimiser leur fertilité, avec empowerment et sans tabou ! Elle accompagne des femmes (et des couples) dans leur projet bébé à travers un programme de 3 mois qui s’appelle le Fertility Club. Vous pouvez aussi la retrouver sur Instagram @Emancipees.

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