Qu'est-ce que la vaginite ? démangeaisons, brûlures

Qu'est-ce que la vaginite ? démangeaisons, brûlures

📌 Points clés à retenir

  • Il existe différents types de vaginites : la candidose vaginale causée par des levures comme Candida albicans, la vaginite à trichomonas due à un parasite sexuellement transmissible, ou encore la vaginite atrophique, fréquente après la ménopause en raison de la chute des oestrogènes.
  • Chaque vaginite nécessite un diagnostic précis par un professionnel de santé pour mettre en place un traitement adapté et prévenir les complications ou les récidives.
  • En cas de symptômes persistants ou répétitifs, consultez sans tarder votre gynécologue ou votre sage-femme.

Qu’est-ce qu’une vaginite ?

La vaginite est une inflammation du vagin, souvent associée à une irritation de la vulve : on parle alors de vulvo-vaginite. Elle peut être d'origine infectieuse (champignon, bactérie, virus, parasite) ou résulter d'une irritation non infectieuse. On estime que près de 75% des femmes connaîtront au moins un épisode de vaginite ou de vulvovaginite au cours de leur vie. Cette affection peut également survenir chez les petites filles, bien que cela soit plus rare.

Quelles sont les causes de la vaginite ?

Environ 2 fois sur 3 la vaginite est d’origine infectieuse :

  • Dans 50% des cas il s’agit d’une mycose vaginale qui est due à un champignon, la plupart du temps le candida albicans. Les mycoses sont donc ainsi souvent d’origine intestinale, ou bien surviennent à la suite de la prise d’antibiotiques, d’oestro-progestatifs, d’une grossesse, d’un diabète, d’une anémie, …
  • Il peut aussi s’agir d’une vaginite causée par des parasites (Trichomas, … : souvent transmis par l’eau, les objets de toilette et durant les rapports sexuels)
  • Des bactéries (notamment Gardnerella, mais aussi chlamydia, gonocoque, …)
  • Ou encore des virus (herpès génital, …)

A noter que l’herpès génital, les vaginites à trichomonas, chlamydia, mycoplasme, gonocoque, etc, sont des infections transmissibles (IST) lors de rapports sexuels.

Pour mieux comprendre, voici un tableau récapitulatif des principales vaginites, leurs symptômes caractéristiques et leurs causes :

Nom de la vaginite Symptômes Ce qui la provoque
Mycose vaginale Pertes blanches épaisses, démangeaisons, rougeurs, brûlures lors des rapports Champignon Candida albicans, souvent après antibiotiques, grossesse, diabète, immunodépression
Vaginite bactérienne Pertes grisâtres, malodorantes, sensations de brûlure, prurit Bactéries : Gardnerella vaginalis, Chlamydia trachomatis, Gonocoque
Vaginite parasitaire Pertes jaunes/vertes, mousseuses, odeur forte, démangeaisons intenses Parasite Trichomonas vaginalis, transmis par rapports sexuels ou objets contaminés
Vaginite virale Vésicules douloureuses, rougeurs, douleurs aux rapports, fièvre parfois Virus de l'herpès génital (HSV-2 principalement)
Vaginite irritative Brûlures, sécheresse, inconfort, parfois pertes légères Produits d’hygiène agressifs, frottements, sécheresse post-ménopause, sous-vêtements synthétiques

Néanmoins, les vaginites ne sont pas toujours d’origine infectieuse, elles peuvent être dues à des irritations de la muqueuse vaginale à la suite de l’utilisation de certains produits non adaptés à la toilette intime, de gel lubrifiant ainsi qu’à un manque de lubrification durant les rapports sexuels, à l’utilisation de certains moyens de contraception, ou à la suite de l’utilisation répétée de produits antimycosiques. Les tampons peuvent aussi générer un inconfort vaginal.

Faites attention aux :

  • Soins d’hygiène trop agressifs ou parfumés
  • Port prolongé de tampons, protège-slips ou sous-vêtements synthétiques
  • Manque de lubrification pendant les rapports
  • Sécheresse vaginale (post-ménopause)
  • Frottements répétés (habits serrés, sport intense)

De même que si vous êtes ménopausées car la ménopause entraîne souvent une sécheresse vaginale due à la diminution des sécrétions hormonales.

Il existe plusieurs types de vaginites aux origines variées : la candidose vaginale causée par des levures comme Candida albicans, la vaginite à trichomonas due à un parasite, ou encore la vaginite atrophique qui survient surtout après la ménopause par manque d'œstrogènes. Chaque forme nécessite un diagnostic précis et un traitement adapté. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé au moindre symptôme pour éviter les complications ou les récidives.

Les vulvites peuvent êtres dues au port de sous-vêtements synthétiques ou humides trop longtemps, de pantalons serrés qui font des frottements désagréables, de serviettes hygiéniques qui ont tendance à assécher les muqueuses et à les irriter, contrairement aux culottes menstruelles en coton bio.  Enfin, si vous souffrez d’eczéma, de psoriasis ou de lichen, vous pouvez aussi être plus sujette aux vaginites, de même que si vous êtes ménopausées comme évoqué précédemment.

Quels sont les symptômes de la vaginite ?

La vaginite se traduit le plus souvent par des démangeaisons accompagnées de sensations de brûlure localisées au niveau de la vulve et du vagin. On observe aussi des pertes vaginales dont la texture, la couleur ou l’odeur sont inhabituelles. Leur aspect varie selon l’origine de l’infection : elles sont blanchâtres, épaisses et gluantes en cas de mycose, grisâtres, fluides, abondantes et malodorantes si la cause est bactérienne, ou encore verdâtres et mousseuses lorsqu’il s’agit d’un parasite. En revanche, les vaginites d’origine non infectieuse s’accompagnent rarement de pertes anormales. On retrouve également des douleurs pendant les rapports sexuels, des sensations désagréables à la miction, voire des difficultés à uriner. Enfin, les lèvres vulvaires peuvent être gonflées, rouges, douloureuses, et parfois parsemées de petites vésicules, notamment en cas d’herpès génital.

Comment diagnostiquer une vaginite ?

Face à des symptômes évoquant une vaginite — comme des démangeaisons, des brûlures, des pertes vaginales anormales ou des douleurs pendant les rapports — Consultez un professionnel de santé : médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme. La consultation est d’autant plus urgente si ces signes s’accompagnent de fièvre, de douleurs abdominales ou pelviennes, car cela peut révéler une infection qui s’étend aux organes voisins, comme l’utérus ou les trompes de Fallope. Dans certains cas, une vaginite mal soignée, notamment lorsqu’elle est d’origine bactérienne comme les infections à chlamydia ou gonocoque, peut évoluer en péritonite ou entraîner des complications graves telles que la stérilité.

Le diagnostic repose d’abord sur un examen clinique de la vulve et du vagin. Le professionnel de santé utilise généralement un spéculum pour visualiser la muqueuse vaginale et vérifier l’aspect des sécrétions. Un prélèvement vaginal est souvent réalisé afin d’identifier précisément l’agent responsable — champignon, bactérie, parasite ou virus. Ce prélèvement peut aussi être proposé en auto-prélèvement, simple et fiable, notamment en cas de récidive ou dans un contexte de dépistage des infections sexuellement transmissibles.

Dans certains cas, un examen complémentaire comme un test PCR ou une culture microbiologique sera prescrit pour adapter le traitement de manière ciblée. Un diagnostic précis permet ainsi de traiter efficacement la vaginite et d’éviter les récidives ou les complications.

Quels traitements contre la vaginite ?

Le traitement d’une vaginite dépend directement de son origine : infectieuse ou irritative. Une consultation médicale est indispensable pour identifier le germe en cause et adapter la prise en charge.

En cas de vaginite infectieuse

Le traitement repose généralement sur des ovules gynécologiques à insérer dans le vagin, associés à des crèmes antifongiques ou antibiotiques appliquées localement sur la vulve. En cas d’infection récidivante ou plus sévère, un traitement par voie orale peut être prescrit, notamment des antifongiques pour les mycoses ou des antibiotiques ciblés pour les infections bactériennes comme la vaginose ou les IST (chlamydia, gonocoque). Si la vaginite est liée à un herpès génital, des antiviraux spécifiques comme l’aciclovir ou le valaciclovir seront nécessaires pour limiter les poussées.

Il est également important de traiter le ou la partenaire sexuel·le si une infection sexuellement transmissible est diagnostiquée afin d’éviter les recontaminations. Des mesures complémentaires comme le dépistage des IST peuvent être recommandées.

En cas de vaginite irritative

Lorsque la vaginite est provoquée par une irritation, il convient avant tout de supprimer tous les produits agressifs ou parfumés : gels douche classiques, lingettes intimes, lubrifiants contenant des substances chimiques ou encore lessives irritantes. La muqueuse peut être apaisée et réhydratée grâce à l’application régulière d’huiles végétales naturelles comme l’amande douce, le coco ou le jojoba, qui nourrissent la peau en douceur.

Optez plutot pour des tissus en coton bio, amples et respirants, afin de réduire les frottements et l’humidité propices aux irritations. En cas de sécheresse vaginale, notamment à la ménopause, des gels lubrifiants adaptés au pH vaginal ou des traitements hormonaux locaux peuvent être proposés.

Enfin, pour rééquilibrer la flore vaginale, l’usage de probiotiques spécifiques sous forme de compléments ou d’ovules peut être envisagé, surtout après un traitement antibiotique ou en cas de récidives fréquentes.

Comment prévenir la vaginite ?

Pour limiter les risques de vaginite, il est essentiel d’adopter une hygiène intime douce et de préserver l’équilibre de la flore vaginale. Préférez toujours des sous-vêtements en coton bio et évitez les matières synthétiques qui favorisent la transpiration et les mycoses. Ne restez pas trop longtemps en maillot de bain humide et pensez à vous changer après chaque séance de sport. Un lavage vulvaire quotidien suffit, avec un soin intime au pH adapté, sans parfum ni savon agressif, afin de ne pas altérer la barrière protectrice du vagin. Après la toilette, séchez bien la vulve et appliquez une huile végétale si besoin pour limiter l’inconfort.

Importance d’un microbiome vaginal sain

Un microbiote vaginal équilibré est essentiel pour prévenir les infections comme la vaginite ou la vaginose bactérienne. Ce microbiome, composé en majorité de lactobacilles, protège naturellement la muqueuse vaginale en maintenant un pH acide qui empêche la prolifération des germes pathogènes. Pour préserver cet équilibre, il est recommandé d’adopter une alimentation variée et riche en probiotiques naturels. Les aliments fermentés comme le kombucha, le kéfir, ou encore les yaourts probiotiques, favorisent la croissance des bonnes bactéries vaginales. En parallèle, une bonne hydratation et la réduction de la consommation de sucres rapides contribuent également à maintenir un microbiome vaginal en bonne santé et à limiter les risques de récidive de mycoses ou de vaginites.

Évitez absolument les douches vaginale internes, inutiles et délétères pour la flore. Aux toilettes, adoptez le bon geste : essuyez-vous toujours d’avant en arrière. Lors des menstruations, privilégiez les culottes menstruelles en coton bio et changez-les régulièrement. Tampons et serviettes doivent être utilisés avec précaution, en respectant des temps de port limités.

Enfin, en cas de prise d’antibiotiques, un apport de probiotiques vaginaux est recommandé pour restaurer la flore. Pensez aussi à protéger vos rapports avec un préservatif et à vous faire dépister régulièrement des IST. Si les infections vaginales se répètent, demandez à votre médecin un prélèvement vaginal avant tout traitement afin d’identifier le germe responsable et éviter les récidives.

Pour en savoir plus sur la vaginite, mais aussi sur les douleurs périnéales et vulvaires, vous pouvez consulter le site de l'association Périnée Bien-Aimé, ainsi que son compte Instagram @perinee_bienaime.

La FAQ de la vaginite

Quels sont les premiers symptômes d'une vaginite ?

La vaginite provoque souvent des démangeaisons, des brûlures au niveau de la vulve ou du vagin, des pertes vaginales anormales par leur couleur, leur texture ou leur odeur. Ces symptômes peuvent s'accompagner de douleurs lors des rapports ou en urinant.

La vaginite est-elle une infection sexuellement transmissible (IST) ?

Pas toujours. Certaines vaginites comme celles dues au chlamydia, au gonocoque ou au trichomonas sont des IST. Mais les mycoses ou les vaginites irritatives ne sont pas transmissibles sexuellement.

Peut-on soigner une vaginite naturellement ?

En cas de vaginite irritative, une hygiène intime douce, l’utilisation d’huiles végétales et les probiotiques vaginaux peuvent apaiser les symptômes. Mais en cas de doute ou de récidive, un avis médical reste indispensable pour un traitement adapté.

Comment prévenir les récidives de vaginite ?

Pour éviter les récidives, privilégiez les sous-vêtements en coton bio, limitez les soins parfumés pour la toilette intime, évitez les douches vaginales et prenez des probiotiques après des antibiotiques. Le préservatif et les dépistages réguliers d’IST sont également recommandés.

Quand faut-il consulter un médecin en cas de vaginite ?

Consultez si les symptômes durent plus de trois jours, s’aggravent ou s’accompagnent de fièvre et de douleurs pelviennes. Un prélèvement vaginal permet de poser un diagnostic précis et d’éviter des complications comme une infection pelvienne ou une stérilité.

🔬 Sources scientifiques et institutionnelles

  • Ameli
    facteurs favorisants la vaginite👉 Lire

MSDMANUAL :
Vaginite et maladie pelvienne👉 Lire
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Ces experts ont participé à l'écriture de cet article

Co-fondatrice d'Elia
Marion Goilav, fondatrice d’Elia

🖋 Marion Goilav est la fondatrice d’Elia, première marque française de culottes menstruelles en fibres végétales issues de l'agriculture biologique, certifiées Origine France Garantie. Pionnière d’un modèle alliant innovation textile, éthique industrielle et santé féminine, elle révolutionne depu...

Camille Tallet, sage-femme ostéopathe spécialisée

Camille Tallet est sage‑femme diplômée d'État et ostéopathe D.O., spécialisée dans les douleurs vulvaires et périnéales. Elle milite pour que chaque femme en souffrance soit entendue, soutenue et soignée.Elle agit aux côtés de l’association Périnée Bien-Aimé, qui œuvre pour la reconnaissance et l...