Qu'est-ce que la montée de lait ?
17 juillet 2025

📌 Points clés à retenir
La montée de lait est un processus naturel déclenché après l'accouchement, favorisé par la chute hormonale et la prolactine. Elle se manifeste par des seins tendus, chauds, douloureux, et par un engorgement. Le colostrum précède le lait de transition puis le lait mature. Le mode d'accouchement (voie basse ou césarienne), les facteurs hormonaux et la fréquence de la succion influencent cette montée. Une bonne hydratation, une alimentation équilibrée et des pratiques de soulagement (douches, massages, tire-lait) permettent de mieux la vivre.
La montée de lait qu’est‑ce que c’est ?
La montée de lait, aussi appelée montée laiteuse, désigne le processus physiologique qui suit l’accouchement et marque le début effectif de la production de lait maternel. Ce phénomène est une réponse hormonale intense, déclenchée par la chute des hormones placentaires et l’élévation de la prolactine. La lactation s’intensifie alors, et les seins deviennent progressivement plus volumineux, sensibles et engorgés.
Le colostrum, premier lait épais et concentré, est sécrété en petite quantité dès la fin de la grossesse. Il est ensuite remplacé par le lait de transition, puis par un lait mature, plus fluide, riche en lactose, protéines et lipides. Cette évolution lactée est essentielle pour répondre aux besoins nutritionnels du bébé dès les premiers jours de vie.
Le processus peut commencer entre 24 et 72 heures après la naissance, selon le mode d’accouchement (voie basse ou césarienne), l’état hormonal, le contact peau à peau et la stimulation des mamelons par la succion. L’environnement affectif et l’accompagnement par un professionnel de santé jouent également un rôle important dans le déclenchement optimal de la montée de lait.

Qu'est‑ce que le colostrum ?
Le colostrum est un liquide jaune, épais et très concentré en anticorps, minéraux et micronutriments. Il est sécrété dès la fin de la grossesse et pendant les premiers jours qui suivent l’accouchement. Ce premier lait est fondamental pour renforcer l’immunité du nouveau-né et favoriser la mise en place du système digestif.
Le colostrum aide aussi à l’élimination du méconium, les toutes premières selles du bébé, et prépare les intestins à recevoir le lait maternel mature. Il constitue une véritable “dose de santé” qui lance les bases d’un allaitement réussi et d’un bon développement dès les premiers jours de vie. Son remplacement par le lait de transition est progressif et dépend de la fréquence des tétées et de la stimulation des mamelons.
Quand a lieu la montée de lait et quels en sont les signes ?
La montée de lait apparaît souvent entre le 2ᵉ et le 4ᵉ jour après l’accouchement. Toutefois, elle peut être retardée par un accouchement difficile, une césarienne, une naissance prématurée, un stress post-partum, ou un faible nombre de tétées. Un biberon donné trop tôt peut également interférer avec la stimulation naturelle nécessaire à la production lactée.
Les principaux symptômes incluent des seins durs, chauds, tendus, une sensibilité accrue, et parfois une fièvre légère. Certaines femmes perçoivent des picotements au niveau des mamelons ou ressentent une pression intense dans la poitrine. Une sensation de gonflement asymétrique ou de rougeur peut aussi indiquer un engorgement.
Un bon positionnement lors des tétées, une succion régulière, et la présence de signes de déglutition permettent d’évaluer si la montée de lait se déroule correctement. Il est important de surveiller toute douleur persistante, car elle peut signaler un engorgement sévère ou une mastite.
Rôle de l'alimentation et de l'hydratation
Une alimentation variée, naturelle et riche en nutriments favorise la lactation et soutient les besoins du corps maternel en post-partum. Il est essentiel d’assurer un apport suffisant en calcium, fer, acides gras essentiels et vitamines, notamment via les légumes, légumineuses, poissons gras, oléagineux et produits laitiers.
L’hydratation est également primordiale : il est recommandé de boire régulièrement, même sans soif, au moins 1,5 à 2 litres par jour. L’eau reste la meilleure option, mais les tisanes d’allaitement peuvent aussi soutenir la production lactée. Une bonne hydratation contribue à maintenir un bon débit de lait tout au long de la lactation.
Lutter contre la douleur liée à la montée de lait
Pour soulager la douleur liée à la montée de lait, plusieurs solutions existent : prendre une douche chaude en massant délicatement la poitrine, allaiter très fréquemment, ou encore utiliser un tire-lait pour évacuer le surplus de lait maternel. Ces gestes aident à prévenir l’engorgement et facilitent l’expression du lait.
En complément, le port d’un soutien-gorge de maintien souple et des applications de froid entre les tétées réduisent l’inflammation. Si la douleur persiste ou s’aggrave, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour éviter une infection mammaire ou une mastite.
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La FAQ de la montée de lait
Quand commence la montée de lait ?
La montée de lait commence généralement entre 24 et 72 heures après la naissance. Ce processus est déclenché par la chute des hormones placentaires et la libération de prolactine, essentielle à la production de lait. La stimulation des mamelons par la succion du bébé favorise l’engorgement et la sécrétion du lait maternel.
Comment savoir si elle se passe bien ?
Une montée de lait réussie se traduit par des seins gonflés, légèrement chauds, et une sensation de tension. Le bébé doit être capable de téter efficacement. L’absence de douleurs importantes, un bon contact peau à peau et une lactation régulière sont aussi des signes positifs. Des tétées fréquentes et un bon transfert de lait indiquent un démarrage correct de l’allaitement.
Que faire en cas de douleur ?
En cas de douleur liée à la montée de lait, il est recommandé de masser les seins sous une douche chaude, d’allaiter souvent ou d’utiliser un tire-lait. Le port d’un soutien-gorge adapté et des applications de froid après les tétées peuvent aussi soulager l’engorgement. Ces gestes préviennent les complications comme la mastite et facilitent l’expression du lait.
Quels sont les signes de complications ?
Des douleurs intenses, une fièvre persistante, des seins rouges et enflés, ou un refus de téter du bébé peuvent être des signes de complications. L’engorgement sévère peut entraîner une mastite ou un abcès mammaire. Il est alors essentiel de consulter un professionnel de santé pour adapter l’allaitement et soulager les symptômes.
Comment le sevrage affecte-t-il la montée de lait ?
Le sevrage, lorsqu’il intervient très tôt, peut stopper ou perturber la montée de lait. Une interruption brutale de la succion empêche la lactation de s’installer correctement, provoquant parfois un engorgement douloureux. Un sevrage progressif, accompagné par un professionnel, permet de réguler naturellement la production lactée et d’éviter les désagréments liés à une baisse trop rapide du volume de lait maternel.
La montée de lait peut-elle survenir sans allaitement ?
Oui, la montée de lait peut survenir même en l’absence d’allaitement, car elle est déclenchée automatiquement par des changements hormonaux après l’accouchement. Dans ces cas, les seins deviennent tendus, sensibles et peuvent s’engorger si aucune expression de lait maternel n’a lieu. Sans succion ni stimulation, la production lactée finit par diminuer naturellement, mais cela peut prendre plusieurs jours. Des mesures comme la pose de froid, le port d’un soutien-gorge de contention et une hydratation adaptée peuvent aider à soulager l’inconfort lié à cette lactation non exploitée.
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