Glycosurie et grossesse : tout savoir sur le dépistage et le traitement
18 juillet 2025

📌 Points clés à retenir
La glycosurie désigne la présence de glucose dans les urines, surveillée systématiquement chaque mois de la grossesse. Un taux supérieur à 15 mg/dl peut indiquer un diabète gestationnel, un trouble apparaissant souvent après 22 semaines. Ce dépistage, simple mais essentiel, permet une prise en charge rapide afin de prévenir les complications materno‑fœtales. Le diagnostic repose sur une analyse urinaire à jeun suivie, si nécessaire, d’un test sanguin (HGPO). Le traitement associe régime low‑sugar et, si besoin, insulinothérapie.
Avez-vous déjà entendu parler de la glycosurie ? Ce terme désigne la présence de glucose (sucre) dans les urines. Cette analyse, souvent réalisée à jeun, fait partie des examens courants de surveillance pendant la grossesse. Elle permet de détecter un possible diabète gestationnel, un type de diabète temporaire qui peut survenir chez la maman durant cette période. Ce dépistage est essentiel, car un diabète non pris en charge peut avoir des conséquences sur le poids du bébé à la naissance et la santé de la mère. Sous la prise en charge d’un médecin ou d’une sage‑femme, ce suivi permet de réagir rapidement en cas de besoin. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la glycosurie et son rôle pendant la grossesse !
Définition : qu’est-ce que la glycosurie ?
Le glucose est un élément indispensable pour que le corps fonctionne correctement. En effet, c’est la source d’énergie principale des cellules du corps humain, les muscles et le cerveau en ont besoin pour fonctionner. Le glucose est un sucre que l’on retrouve dans de nombreux aliments : gâteaux, bonbons, jus d’orange, pain, riz, pâtes, lait, etc.
Le glucose passe dans la circulation sanguine lors du processus de digestion. Pour une personne en bonne santé, logiquement le taux de sucre dans le sang augmente après avoir mangé un aliment sucré, suite à cela le pancréas va sécréter une hormone appelée l’insuline. Cette hormone permet de réguler la glycémie (le taux de sucre dans le sang) en amenant le sucre dans les cellules afin qu’il soit transformé en énergie ou stocké. À l’inverse, la glycosurie désigne le taux de sucre présent dans les urines.
Taux d’une glycémie normale
Pour une femme qui n’est pas enceinte, le taux de glycosurie doit être compris entre 0,1 mmo/L et 0,9 mmo/L. Il est donc très faible. Chez une femme enceinte, le taux ne doit pas dépasser 15 mg/dl (ce taux peut quelques peu varier selon les laboratoires).
Glycémie forte ou faible
Pour mesurer la glycémie chez une femme enceinte, il faut d’abord se présenter à jeun au laboratoire, dans le but d’effectuer une première prise de sang. Puis, la femme enceinte devra boire une solution sucrée pour que le laboratoire puisse mesurer la glycémie 1 heure après la prise de la boisson, et 2 heures plus tard. Ainsi, on considère qu’une glycémie est normale si elle est inférieure à :
- 0,92 g/L à jeun (5,1 mmo/L) ;
- 1,80 g/L après une heure suivant la prise de la boisson sucrée (10 mmo/L) ;
- 1,53 g/L deux heures après la prise de sucre (8,5 mmo/L).
A partir de quel mois de grossesse faire un test de glycosurie ?
Le test de glycosurie est effectué de manière systématique tous les mois pendant la grossesse. On le recherche dans les urines du matin, au même moment que la recherche de protéinurie.
Si l’on observe du glucose dans les urines de la femme, cela peut être le signe d’un diabète gestationnel.
Comment se déroule le dépistage avec la glycosurie ?
Le dépistage de la glycosurie est réalisé tous les mois lors d’une analyse urinaire. C’est un examen classique qui consiste à uriner (dans un flacon que vous fournit votre médecin ou laboratoire) le matin lorsque vous êtes à jeun. Une fois recueillies, les urines sont analysées à l’aide d’une bandelette qui réagit dans l’urine. Cette bandelette pourra indiquer si vous êtes positive ou non au test des glucides, et si le seuil est plutôt élevé ou faible.
Si le test s’avère positif, il est nécessaire de réaliser des examens complémentaires comme une prise de sang qui permettra de déterminer le taux de glycémie et d’avoir ainsi un diagnostic fiable.
Il faut aussi noter que même si le résultat du test de glycosurie est normal, il est possible de prescrire un examen d’hyperglycémie à jeun à une femme enceinte afin de pouvoir dépister du diabète potentiel.
Quels sont les risques du diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel, qui touche environ 1 femme sur 10, survient généralement au cours du deuxième trimestre et disparaît après l’accouchement. Il peut révéler un diabète de type 1 ou 2 préexistant s’il est détecté tôt, ou un diabète de gestation s’il apparaît après 22 semaines. Ce trouble nécessite une surveillance, car il peut entraîner chez la femme enceinte un risque d’hypertension, un accouchement prématuré, et favoriser l’apparition d’un diabète de type 2 après la grossesse. Le bébé est exposé à des risques de macrosomie (poids supérieur à 4 kg), d’hypoglycémie néonatale et d’un diabète ultérieur. La glycosurie est un bon indicateur, mais une analyse sanguine reste indispensable pour confirmer le diagnostic.

Quelles sont les causes du diabète pendant la grossesse ?
Il existe plusieurs facteurs pouvant favoriser le diabète gestationnel :
- Un IMC (indice de masse corporelle) élevé : les femmes qui sont atteintes d’obésité et de surpoids ont un risque accru de développer un diabète de grossesse ;
- Un terrain génétique favorable au diabète de type 2 ;
- Des antécédents de diabète de grossesse (les femmes ayant développé un diabète gestationnel lors de leur première grossesse ont une chance sur deux d’en développer à nouveau pendant une nouvelle).
Les femmes souffrant de diabète pendant leur grossesse sont sous une surveillance accrue comme l’hyperglycémie peut causer de nombreuses complications maternelles et des malformations foetales.
Diabète confirmé : comment faire baisser le taux de glycémie ?
Après confirmation, il faut rapidement faire baisser le taux de glucose dans le sang en limitant les aliments trop sucrés par exemple. Le traitement du diabète gestationnel va principalement être basé sur des changements alimentaires : un régime limitant le plus possible les sucres rapides comme la confiture, le sucre, le miel, etc. Si le diabète est toujours bien présent malgré la mise en place d’un régime spécifique, un traitement par insuline peut aussi être prescrit pour réguler le taux de glycémie.
La FAQ de la glycosurie et de la grossesse
Est‑ce grave de faire du diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel doit être surveillé car il peut être responsable de complications pendant la grossesse. Cependant, cette affection est très bien soignée lorsqu’elle est diagnostiquée.
Faut‑il effectuer un test de glycosurie à jeun ou après manger ?
La mesure de la glycosurie doit être effectué à jeun. En effet, en réalisant l’examen après manger, ce dernier sera faussé par la quantité de glucides assimilés après un repas.
Quel est le taux à ne pas dépasser pour le diabète gestationnel ?
Une mesure normale de glucose est situé en dessous des 15 mg/dl. Au‑delà, cela peut indiquer un diabète gestationnel.
Qu'est‑ce que la glycosurie et pourquoi est‑elle importante pendant la grossesse ?
La glycosurie correspond à la présence de glucose dans les urines. Pendant la grossesse, elle est surveillée car elle peut révéler un risque de diabète gestationnel. Ce suivi est essentiel pour la santé de la mère et de l'enfant.
Comment interpréter les résultats des tests de glycosurie ?
Les résultats de la glycosurie sont analysés par un gynécologue ou une sage‑femme. Un taux élevé peut nécessiter des examens complémentaires pour évaluer le risque de diabète gestationnel ou de complication rénale.
Quels sont les risques pour la mère et l'enfant en cas de glycosurie élevée ?
Une glycosurie élevée expose la maman et son bébé à des complications. Pour la mère, il peut s'agir de diabète gestationnel ou de problèmes rénaux. Pour l'enfant, il existe un risque de surpoids à la naissance.
Quels examens sont effectués pour diagnostiquer le diabète gestationnel ?
Le dépistage du diabète gestationnel se fait par le test HGPO (Hyperglycémie Provoquée par voie Orale), souvent prescrit par le gynécologue. Ce test peut être réalisé en laboratoire après une consultation médicale, notamment pour les femmes enceintes à risque.
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