Elia est une marque de lingerie menstruelle. Dans notre ADN, nous avons pour objectif de proposer des culottes qui permettent à toutes personnes menstruées de les porter (oui, certains hommes portent nos culottes !). L'écriture inclusive nous tient à coeur. Vous nous demandez souvent de quoi il s'agit. Voici quelques explications :)
L’écriture inclusive, qu’est-ce que c’est ?
L’écriture inclusive, c’est faire en sorte que la fameuse règle « le masculin l’emporte sur le féminin au pluriel », ne soit plus vraie, et que les deux sexes soient mis sur un pied d’égalité grâce à un ensemble de règles. C’est un combat féministe qui a pour but de combattre les stéréotypes sexistes et changer les mentalités par la langue française pour une répercussion soit visible sur la société.
En effet, il fût une époque où la langue française était plus égalitaire qu’aujourd’hui et les noms féminins (comme autrice, professeures, …), ou encore l’accord de proximité (accorder au genre et au nombre du mot le plus proche) existaient. C’est à partir du XVIIème que le choix d’accorder selon « le genre le plus noble », et donc de masculiniser la langue française, a été opéré.
Comment écrire en écriture inclusive ?
L’écriture inclusive repose sur 3 principes d’orthographe pour mettre en avant le féminin.
1) Premier principe : Cesser d’appliquer la règle de grammaire « le masculin l’emporte sur le féminin », au profit de l’accord de proximité (accorder l’adjectif avec le sujet le plus proche).
Par exemple : Les hommes et les femmes sont égales. / Les femmes et les hommes sont égaux.
2) Deuxième principe : accorder en genre les grades, fonctions, métiers et titres.
Exemple : on ne dira plus une pompier, mais une pompière.
De plus, utiliser la double flexion ou le point médian pour marquer le genre des mots permettent d’inclure les deux sexes.
Par exemple : Les candidates et les candidats vont passer le concours. Ou encore : Les candidat.e.s vont passer le concours.
3) Troisième principe : Eviter d’employer les mots « homme » et « femme », mais préférer des termes plus universels.
Exemple : au lieu de dire les droits de l’Homme, on préfèrera les droits humains.
Pour autant, l’écriture inclusive suscite, encore aujourd’hui, beaucoup de réticences. Celles-ci viennent notamment de certains défenseurs de la langue française, car selon eux les mots entrecoupés de points rendent la phrase illisible. Pour d’autres, cette écriture ne peut pas être mise en place à l’oral, et n’a donc pas de sens à l’écrit. Pour autant, l’écriture inclusive, qui n’est pas obligatoire, est vivement encouragée par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui a même publié un « guide pour une communication publique sans stéréotype de sexe ». La France fait d’ailleurs figure de résistance, car dans de nombreux pays occidentaux, le langage incluant les femmes est une préoccupation depuis une trentaine d’années.
Pour approfondir la question, vous pouvez aussi regarder la vidéo de Marinette :