Comment surmonter la dépression post-partum ?
16 juillet 2025

📌 Points clés à retenir
La dépression post‑partum peut survenir jusqu’à un an après l’accouchement, avec un pic dans les trois mois. Les symptômes incluent tristesse intense, épuisement, troubles du sommeil, culpabilité ou idées suicidaires. Il est crucial de la différencier du baby‑blues (quelques jours) et de la psychose puerpérale (troubles sévères en trois phases). Les causes sont multiples : changement hormonal, fatigue, réaménagement identitaire. Sans prise en charge, les conséquences peuvent toucher l’enfant, le couple et le père. Les traitements recommandés incluent la psychothérapie et parfois les antidépresseurs. Des mesures préventives comme le repos et une hygiène de vie saine sont essentielles, tout comme soutenir les pères exposés à la dépression post‑partum.
La dépression post-partum est un phénomène qui touche de nombreuses jeunes mamans à l’arrivée de leur enfant. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble, pour accompagner vos proches ou surmonter vous-même une dépression post‑partum.
Définition de la dépression post-partum
La dépression post‑partum se caractérise par une dépression survenant après l’accouchement. On estime qu’elle touche environ 10 à 20% des femmes après la naissance de leur bébé. Les pères aussi peuvent être touchés par ce type de dépression, même si elle est plus fréquente chez les femmes. Elle peut se déclencher jusqu’à 1 an après la naissance du nouveau‑né. Mais, le nombre de dépression post-natale est plus élevé pendant les 3 mois après l’accouchement. C’est une pathologie qui nécessite des soins.
Quels sont les symptômes de la dépression post-partum ?
Les symptômes peuvent être en premier abord confondus avec de la grosse fatigue. Elle comporte plusieurs symptômes :
- Une très grande tristesse sans raison ;
- Un épuisement et des troubles du sommeil ;
- Une sensibilité accrue avec des pleurs inexpliqués ;
- Une culpabilité excessive ou de la dévalorisation ;
- De l’anxiété et de l’angoisse ;
- Absence de plaisir à s’occuper de son enfant ;
- Isolement ;
- Désintérêt pour des activités auparavant appréciées ;
- Modification des comportements alimentaires ;
- Idées suicidaires.
Certaines jeunes mamans (ou certains pères) ne se rendent pas compte de ces symptômes ou les occultent. Enfin, certains n’osent pas en parler par peur de ce que leur proches vont penser.

Comment différencier la dépression des autres troubles psychiques post-natalité ?
La dépression post‑partum n’est pas le seul trouble auquel vous pouvez être confronté à la suite d’un accouchement.
Baby blues
Le baby‑blues est un phénomène normal que de nombreuses mamans vivent à la suite d’un accouchement. Il se manifeste la première semaine du post-partum, quelques jours après celui-ci. Les symptômes de ce baby‑blues sont de l’irritabilité, de l’anxiété, de la susceptibilité, de la mauvaise humeur et de manière générale une émotivité forte.
Il ne dure, à la différence de la dépression post‑partum, que quelques jours. La cause est aussi bien différente. En effet, c’est la chute des hormones suite à l’accouchement qui va créer ces émotions bancales et donc un baby‑blues. Si ces symptômes durent au-delà de deux semaines, il peut s’agir d’une dépression post‑partum. Consultez votre professionnel de santé. Il est très important de se faire accompagner.
Psychose puerpérale
Environ une femme sur 1000 serait confrontée à une psychose puerpérale, une pathologie psychiatrique grave qui survient le plus souvent quelques jours après l’accouchement, parfois dès la grossesse. C’est la forme la plus sévère de dépression post‑partum, évoluant en trois phases :
- Fatigue extrême
- Confusion
- Délire
Cette fatigue est souvent confondue avec le baby‑blues. Les cas les plus graves peuvent conduire au suicide ou à l’infanticide.
Quelles sont les causes potentielles de la dépression post‑partum ?
L’arrivée d’un bébé bouleverse profondément le quotidien, ce qui en fait la première cause de dépression post‑partum. D’autres facteurs comme les changements hormonaux, la fatigue ou un sentiment de perte de repères peuvent aussi y contribuer.
Ce nouvel équilibre implique souvent un réaménagement de l’identité de la mère, surtout en cas de première grossesse. La maternité, loin d’être innée, s’apprend et se vit différemment pour chacune.
Les femmes ayant des troubles psychiques ou antécédents anxieux sont davantage exposées au risque de dépression post‑partum.
Quelles sont les conséquences de la dépression post‑partum sur sa famille ?
Les conséquences peuvent être multiples.
Avec son enfant
Selon une étude, la dépression post‑partum affecte la relation mère‑enfant, rendant les interactions plus difficiles. Dans les cas de psychose puerpérale, cela peut entraîner des comportements dangereux ou un refus du lien avec l’enfant.
Dans sa vie de couple
L’arrivée d’un bébé est un bouleversement. Ajoutée à une dépression post‑partum, elle peut rendre la vie de couple plus complexe. Le dialogue et le soutien médical sont essentiels.
Une relation déjà fragile peut par ailleurs être un facteur aggravant.
Quels sont les traitements de la dépression post‑natale ?
Il est souvent attendu qu’une mère ressente une grande joie après la naissance, mais ce n’est pas toujours le cas. Beaucoup n’osent pas parler de leur mal‑être. Pourtant, il est essentiel d’en parler si vous ressentez une détresse psychologique après l’accouchement.
Un professionnel de santé pourra proposer les solutions adaptées :
- Thérapie psychologique
- Antidépresseurs si besoin diagnostiqué
Nos conseils pour prévenir la dépression post‑partum !
Se reposer
La fatigue favorise les troubles dépressifs post‑accouchement. Le repos est donc fondamental.
Adopter une hygiène de vie saine
En complément du sommeil, il est recommandé de suivre une alimentation équilibrée et de maintenir une activité physique douce si possible.
En cas d’antécédents psychiques, parlez‑en avec un professionnel. Cela facilite le suivi durant et après la grossesse.
Qu’en est‑il de la dépression post‑partum chez le père ?
Les pères aussi peuvent y être sujets. Mais, les symptômes ne sont pas aussi visibles que ceux des femmes. Les pères vont avoir tendance à montrer leur détresse par de l’irritation, de la colère, de l’anxiété, la prise de substances comme l’alcool ou la drogue. Elle concerne environ 8% des pères.
La FAQ de la dépression post-partum
Quand commence la dépression post‑partum ?
Elle peut survenir à tout moment pendant la première année suivant l’accouchement. Elle peut arriver les jours suivants, mais aussi bien plus tard. On la différencie du baby‑blues qui va durer au maximum 1 ou 2 semaines.
Quelle est la durée moyenne de la dépression post‑natale ?
On estime que la dépression post‑partum peut durer jusqu’à 3 ans après les premiers symptômes. Bien entendu, chaque femme est différente : certaines vont avoir une dépression qui va durer beaucoup moins longtemps. L’important est d’en parler et de consulter pour être aidé.
Pourquoi les couples se séparent après une naissance ?
L’arrivée d’un nouveau‑né est un chamboulement dans la vie personnelle des parents. Naturellement, elle peut perturber l’équilibre d’un couple, car les deux personnes doivent endosser un rôle de parent qu’il ne connaissait pas auparavant. Bien sûr, ce n’est pas le cas pour tous les couples. Vous pouvez consulter des professionnels du sujet en cas de difficultés.
Commentaires