📌 Points clés à retenir
Le sevrage de l’allaitement correspond au remplacement progressif ou complet des tétées par une autre alimentation. Il peut être naturel, initié par le bébé, ou décidé par la maman en fonction de ses besoins. Un sevrage progressif est généralement recommandé afin d’éviter les engorgements, les douleurs mammaires et les troubles digestifs du bébé. Le moment du sevrage varie selon chaque famille : certains bébés arrêtent spontanément, tandis que d’autres continuent plusieurs années. Le lait infantile est l’alternative la plus adaptée, contrairement au lait de vache ou végétal qui n’est pas recommandé. L’allaitement mixte ou l’utilisation du tire-lait sont aussi des solutions possibles. Pour réussir, il est essentiel de respecter le rythme du bébé, d’éviter les périodes de grands changements et de maintenir un climat rassurant. Le sevrage n’est pas seulement une étape nutritionnelle, il a aussi un impact émotionnel fort pour la mère et l’enfant. Enfin, chaque maman doit se sentir libre de choisir la durée de son allaitement, sans pression sociale ni jugement.
Qu’est-ce que le sevrage de l'allaitement ?
Le sevrage, ou l'arrêt de l'allaitement, consiste à remplacer, progressivement ou non, les tétées par une autre alimentation. Il peut se faire de manière soudaine ou, de préférence, en douceur afin de préserver la santé de la maman et du bébé.
On parle de sevrage lorsqu’on passe du sein au biberon, et de diversification alimentaire lorsqu’on introduit des aliments solides tels que les fruits, légumes, protéines et céréales. Ces deux étapes sont liées, mais ne sont pas identiques.
Quand le bébé doit-il arrêter de téter ?
Le sevrage peut être naturel, c’est-à-dire initié par le bébé, ou bien planifié, voulu par la maman. Chaque duo maman-bébé évolue à son rythme, et il n’existe pas de règle universelle.
Un bébé qui souhaite arrêter de téter peut manifester certains signes : refuser le sein, se détourner, se raidir ou pleurer lorsqu’on lui propose la tétée. Il est important de différencier une vraie volonté de sevrage d’une simple grève de la tétée passagère.
Vers 6 mois, la diversification alimentaire marque une étape clé. Le bébé découvre de nouveaux goûts et textures, ce qui entraîne souvent une diminution progressive des tétées. Ce processus peut durer jusqu’à 2, 3 ou même 4 ans selon les familles.
Néanmoins, le sevrage peut aussi être décidé par la maman pour des raisons personnelles, médicales ou professionnelles. Dans ce cas, il est préférable d’opter pour une transition douce.

Le jugement autour de l'allaitement
L'allaitement est un choix intime et personnel. Que vous allaitiez quelques jours, plusieurs mois, ou pas du tout, cette décision vous appartient. Aucune durée n’est meilleure qu’une autre, tant que la maman et le bébé se sentent bien. Sevrer tôt ou poursuivre l’allaitement plusieurs années n’est ni une faute ni une obligation. L’important est de respecter son propre rythme et de ne pas céder à la pression extérieure.
Comment arrêter l'allaitement ?
Le sevrage progressif est la méthode la plus conseillée. Il permet d’éviter les douleurs et de sécuriser l’enfant. Pour commencer, vous pouvez remplacer une tétée par jour par un biberon contenant du lait maternel tiré ou du lait infantile. Choisissez de préférence les moments où la lactation est la plus faible, souvent l’après-midi.
Au fil des jours, augmentez le nombre de biberons et diminuez les tétées. Ce processus peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon le rythme du bébé et le confort de la maman.
Quels sont les avantages d'un sevrage progressif ?
Un sevrage étalé dans le temps offre de nombreux bénéfices :
- Il limite les engorgements, les risques de canaux bouchés et de mastite.
- Il respecte la digestion fragile du bébé et soutient son système immunitaire.
- Il adoucit la séparation émotionnelle, car le lien maman-bébé ne se rompt pas brutalement.
- Il permet à la lactation de diminuer naturellement, sans recours à des techniques invasives.
Si vous souhaitez poursuivre l’apport de lait maternel sans allaiter directement, le tire-lait peut être une option. Mais si votre objectif est un arrêt complet, il vaut mieux éviter de l’utiliser car il stimule la production.
En cas de seins douloureux, vous pouvez exprimer un peu de lait sous la douche pour soulager la pression.
⚠️ Le lait de vache et les laits végétaux sont inadaptés aux besoins des nourrissons. Le lait infantile est la seule alternative recommandée.
Quelles sont les alternatives au sevrage complet ?
Le sevrage n’est pas toujours total. Plusieurs options existent :
- Allaitement mixte : certaines tétées sont maintenues, souvent le matin ou le soir, et complétées par des biberons de lait infantile.
- Tire-lait : le lait maternel peut être exprimé et donné en biberon, pratique notamment lors de la reprise du travail.
- Sevrage partiel : l’allaitement se poursuit sur une durée réduite chaque jour.
Le Code du travail protège les mamans allaitantes : pendant un an après la naissance, elles disposent d’une heure par jour sur leur temps de travail pour allaiter ou tirer leur lait. Certaines crèches acceptent aussi les biberons de lait maternel, une alternative intéressante.
Comment faciliter l’arrêt de l’allaitement ?
Pour que le sevrage se déroule sereinement, il est important de respecter le rythme de l’enfant. S’il refuse le biberon, ne le forcez pas et proposez-le à un autre moment. Commencez si possible par des biberons de lait maternel afin qu’il s’habitue au contenant, puis introduisez le lait infantile.
Changer le contexte peut aider : proposer le biberon dans une autre pièce, ou le donner par un autre parent pour éviter que le bébé ne cherche le sein. La maman peut volontairement s’éloigner au début.
Pendant cette période, rassurez votre bébé par le contact, les câlins et le maintien d’un rituel. Vous pouvez aussi le placer dans la même position qu’au sein pour faciliter la transition.
Enfin, évitez de commencer le sevrage lors de périodes déjà stressantes comme une entrée en crèche, un déménagement ou un voyage.
Quelles précautions prendre pendant l’arrêt de l’allaitement ?
Lors du sevrage, il est fréquent de continuer à produire du lait. Une montée de lait peut survenir en entendant son bébé pleurer. Ce phénomène est temporaire. Pour plus de confort, vous pouvez porter un soutien-gorge d'allaitement adapté.
Si vous changez d’avis, il est parfois possible de relancer la lactation, même après un sevrage complet, en reprenant des tétées fréquentes et stimulantes.
Âge du bébé | Type de sevrage conseillé | Alternatives possibles |
---|---|---|
0 - 6 mois | Pas de sevrage complet | Lait maternel ou lait infantile exclusivement |
6 - 12 mois | Sevrage progressif | Diversification alimentaire + lait maternel ou infantile |
12 - 24 mois | Sevrage partiel ou mixte | Allaitement mixte, biberon de lait infantile |
24 mois et + | Sevrage libre selon choix | Alimentation variée + lait de croissance |
La FAQ sur le sevrage de l’allaitement
À quel âge est-il préférable de commencer le sevrage ?
Il n’existe pas d’âge unique pour débuter le sevrage. L’OMS recommande un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis une introduction progressive d’aliments solides. Après cette période, chaque maman choisit de poursuivre ou non l’allaitement selon ses besoins et ceux de son bébé. Certains enfants se sèvrent naturellement vers 12 à 18 mois, tandis que d’autres continuent plusieurs années. L’important est de prendre une décision adaptée à votre famille et de ne pas subir de pression extérieure.
Comment rendre le sevrage moins stressant pour le bébé ?
Le secret d’un sevrage réussi est la progressivité. Remplacez une tétée par jour par un biberon, puis augmentez doucement la transition. Maintenez des moments de câlins, de portage ou de peau à peau pour rassurer le bébé. Évitez les périodes de changements importants comme l’entrée en crèche ou un déménagement. Si votre enfant refuse le biberon, ne le forcez pas : proposez-le dans un autre contexte, ou laissez un autre parent le donner. La patience et la douceur facilitent énormément cette étape.
Quels signes montrent que mon enfant est prêt ?
Certains comportements peuvent indiquer que le bébé est prêt pour le sevrage :
- Il détourne la tête ou repousse le sein.
- Il manifeste un intérêt pour les aliments solides et imite les adultes à table.
- Il accepte plus facilement le biberon ou la tasse à bec.
- Il s’endort sans forcément téter.
Ces signes ne signifient pas forcément un sevrage définitif, car il peut aussi s’agir d’une grève de la tétée. Observez l’évolution sur plusieurs jours avant de conclure.
Quelles alternatives à l’allaitement puis-je envisager ?
Les principales alternatives sont :
- Le lait infantile, spécialement formulé pour couvrir les besoins nutritionnels du bébé, en remplacement du lait maternel.
- L’allaitement mixte, qui permet de garder certaines tétées (matin ou soir) tout en introduisant des biberons de lait infantile.
- Le lait maternel tiré, donné au biberon, utile pour les mamans qui reprennent le travail ou souhaitent déléguer certaines tétées.
⚠️ Le lait de vache et les laits végétaux ne sont pas adaptés aux nourrissons et peuvent provoquer des carences. Seul le lait infantile ou maternel est recommandé jusqu’à l’âge d’un an au minimum.
Puis-je relancer l’allaitement après un sevrage ?
Dans certains cas, il est possible de relancer la lactation, même après un sevrage. Ce processus, appelé relactation, demande de la patience et une stimulation régulière des seins, soit par des tétées fréquentes, soit à l’aide d’un tire-lait. Le contact peau à peau et la mise au sein régulière favorisent la production de lait. Il est conseillé de se faire accompagner par une consultante en lactation pour optimiser ses chances de réussite.