📌 Points clés à retenir
Les premières règles marquent souvent un souvenir marquant, parfois lié à la honte ou à l’incompréhension, comme l’ont partagé Kelly Clarkson, Miley Cyrus ou Élise Thiébaut. D’autres célébrités comme Charli XCX, Amy Schumer ou Jessie J utilisent l’humour pour briser les tabous et dédramatiser les fuites menstruelles. Le regard des autres à l’adolescence pousse parfois à cacher ou simuler ses règles, comme Mindy Kaling ou Taous Merakchi l’ont raconté. Certaines, comme Lena Dunham ou Dakota Johnson, témoignent des douleurs chroniques ou maladies menstruelles, contribuant à la sensibilisation. Des sportives comme Cédrine Kerbaol alertent sur les conséquences du haut niveau sur le cycle. L’éducation et la transmission restent essentielles, défendues par Rachel McAdams, Gabrielle Union et Élise Thiébaut, afin de libérer la parole. Enfin, le silence masculin perdure, alors que leur implication est cruciale pour briser les tabous.
Quand les premières règles deviennent un souvenir marquant
Chez de nombreuses personnalités, les premières règles restent un souvenir fort, souvent lié à la honte ou à l’incompréhension. La chanteuse américaine Kelly Clarkson, révélée par American Idol, a confié avoir été la première fille de sa classe à les avoir, sans être préparée : « J’étais complètement mortifiée. Je n’avais rien pour ça ! » Elle rappelle ainsi combien l’éducation autour du corps est encore trop faible à cet âge.
Même émotion chez Miley Cyrus, star planétaire depuis la série Hannah Montana. Elle se souvient avoir eu ses règles pour la première fois en portant un pantalon blanc, en plein tournage, incapable de quitter le plateau malgré le stress. Un moment d’adolescence qu’elle n’a jamais oublié, et qu’elle partage aujourd’hui pour rassurer les plus jeunes.
En France, la journaliste et autrice Élise Thiébaut, connue pour son essai Ceci est mon sang, décrit cette même période comme un moment d’isolement intense. Elle insiste sur la nécessité d’en finir avec le silence qui entoure les premières règles, pour que les jeunes puissent les accueillir avec sérénité plutôt qu’avec peur.

Parler règles et fuites sans tabou (et avec humour)
Certaines célébrités osent aujourd’hui rire de situations autrefois gênantes, pour mieux dédramatiser. C’est le cas de la chanteuse britannique Charli XCX, qui a interrompu un concert pour demander, en riant, si sa ficelle de tampon dépassait. Un moment spontané qui a fait rire le public… et libéré bien des langues.
L’humoriste américaine Amy Schumer, connue pour son franc-parler et son engagement féministe, a quant à elle détourné les codes du tapis rouge en déclarant porter « Vivienne Westwood… et un tampon o.b. » Une pirouette aussi drôle que percutante.
Jessie J, chanteuse britannique à la voix puissante, a raconté qu’en pleine performance, après une fuite, elle avait attaché une chemise autour de sa taille et poursuivi le show. Elle conclut avec désinvolture : qui n’a jamais eu ce genre de mésaventure ?
En France, l’autrice et humoriste Klaire fait Grr s’empare du sujet dans Chattologie, un ouvrage aussi instructif que décapant. Elle y aborde sans détour les odeurs, les flux, les clichés et les injonctions sociales qui entourent les menstruations. Un ton léger pour un fond très sérieux.
Le poids du regard des autres, dès l’adolescence
Le besoin de se conformer, surtout à l’adolescence, conduit parfois à des comportements étonnants. L’actrice et scénariste Mindy Kaling, célèbre pour son rôle dans The Office et sa série The Mindy Project, a révélé qu’elle avait simulé ses règles pendant toute une année scolaire pour faire comme ses camarades. Elle glissait des protections hygiéniques dans ses sous-vêtements, simplement pour se sentir « normale ».
En France, la blogueuse et écrivaine Taous Merakchi, alias Jack Parker, créatrice du podcast et livre Le Grand Mystère des règles, partage un constat similaire. Elle explique que la société pousse les femmes à minimiser leur douleur, à cacher leurs règles, à ne surtout pas déranger. Son travail contribue à créer un nouvel espace de parole, sans honte ni culpabilité.
Dire la douleur et les maladies menstruelles
Certaines célébrités ont levé le voile sur une réalité plus difficile à évoquer : les douleurs menstruelles chroniques, souvent invisibles, parfois invalidantes. L’actrice américaine Dakota Johnson, révélée par la saga Fifty Shades of Grey, a décrit son syndrome prémenstruel comme un véritable traumatisme mensuel, qui bouleverse son quotidien.
Lena Dunham, créatrice et actrice de la série Girls, parle ouvertement de son endométriose, une maladie encore mal connue. Elle raconte avoir souffert pendant des années de règles très abondantes, de crampes violentes et de fatigue extrême, sans être prise au sérieux. Son témoignage a permis de sensibiliser de nombreuses femmes à cette pathologie longtemps ignorée.
La cycliste professionnelle française Cédrine Kerbaol, championne de France du contre-la-montre en 2023, s’est exprimée sur les conséquences du sport de haut niveau sur le cycle menstruel. Elle dénonce la pression à rester très mince, qui conduit parfois à l’aménorrhée (arrêt des règles), et milite pour une meilleure prise en compte de la santé menstruelle chez les athlètes via le projet @f.e.e.d_powr.
Eduquer, transmettre, libérer la parole
Au-delà des anecdotes personnelles, plusieurs personnalités engagées insistent sur l’importance d’en parler ouvertement, pour créer un climat de confiance, surtout entre générations.
L’actrice canadienne Rachel McAdams, connue pour ses rôles dans N'oublie jamais ou Spotlight, s’est émue du fait que le mot « règles » puisse être banni de certaines écoles. Elle rappelle que la connaissance du corps est un outil de pouvoir, et que cacher ces sujets ne fait que nourrir l’ignorance.
Gabrielle Union, actrice et militante afro-américaine, ambassadrice d’une campagne pour la santé menstruelle, appelle à un dialogue bienveillant entre parents et enfants. Pour elle, il faut créer un espace où les jeunes peuvent poser toutes leurs questions, sans tabou, ni peur du jugement.
En France, Élise Thiébaut poursuit son combat sur le terrain éducatif. Elle intervient dans les collèges et lycées, accompagne des projets pédagogiques et plaide pour que l’éducation menstruelle fasse pleinement partie des programmes scolaires, au même titre que l’éducation sexuelle.

Et les hommes dans tout ça ?
Si de plus en plus de femmes célèbres brisent le silence autour des règles, rares sont les hommes à avoir pris publiquement la parole sur le sujet. Que ce soit par gêne, par manque d’information ou par peur de mal faire, les célébrités masculines restent encore largement en retrait de cette conversation.
À ce jour, aucune personnalité masculine française ou internationale ne s’est illustrée par une prise de position forte, spontanée ou médiatisée sur les menstruations. Ni acteur, ni chanteur, ni sportif connu ne semble avoir évoqué le sujet — même en tant que père, frère ou compagnon.
Ce silence interroge, car il renforce l’idée que les règles seraient une affaire strictement féminine. Pourtant, les hommes ont un rôle essentiel à jouer : écouter, comprendre, soutenir, et participer à faire évoluer les mentalités. Briser le tabou des règles, c’est aussi apprendre à en parler en couple, en famille, entre collègues… quel que soit son genre.
La porte est ouverte : il ne manque plus que quelques voix masculines pour montrer que ce sujet ne doit pas diviser, mais rassembler.
Célébrité | Thème abordé | Message clé |
---|---|---|
Kelly Clarkson | Premières règles | Importance de l’éducation |
Miley Cyrus | Souvenir marquant | Partager pour rassurer |
Charli XCX | Humour et tabou | Dédramatiser les règles |
Lena Dunham | Endométriose | Sensibiliser aux maladies |
Cédrine Kerbaol | Sport et cycle | Santé menstruelle des athlètes |
La FAQ de ces célébrités qui ont osé parler de leurs règles
Pourquoi ces célébrités parlent-elles de leurs règles ?
Parce qu’elles savent que partager ces récits permet de dédramatiser, d’ouvrir le débat, et d’inspirer celles et ceux qui vivent encore les règles dans le silence ou la gêne. Leur notoriété leur donne un impact fort, utile et nécessaire.
Est-ce que leurs témoignages ont un réel impact ?
Oui. Lorsqu’une star raconte une fuite, une douleur ou un souvenir gênant, elle montre que ces expériences sont universelles. Elle donne à d’autres le courage de parler, d’écouter leur corps et de s’affirmer.
Peut-on vraiment tout dire sur les règles, même les aspects gênants ?
Oui, car c’est justement en osant dire les choses « gênantes » qu’on libère la parole. Ces récits, parfois drôles, parfois douloureux, permettent de voir les règles comme un phénomène naturel, complexe et profondément humain.